26 février 2008

The right way

Enfin !
C'est ce que m'a dit le Marabout. Que j'étais sur la bonne voie et que j'étais à une croisée des chemins. Une sorte de nœud de ma vie à partir duquel je pourrais reconstruire quelque chose.
La dépression de fin novembre était un message d'alerte pour me dire que la vie que j'ai menée jusqu'à présent n'était plus supportable et qu'il fallait réagir.
Et c'est vrai que ma vision des choses a bien changé au cours de ces 5 semaines d'arrêt de travail. J'ai grandi dans l'espoir de mes parents que nous, les enfants, réussirions là où eux ont échoué -nos études- et trouverions un bon job. Depuis l'adolescence, étant un digne Taureau (et Buffle de surcroît dans l'horoscope chinois) j'ai toujours eu les pieds sur Terre et le sens du matériel. Même si j'étais un rêveur, lorsqu'il s'agissait de prendre une décision, le pragmatisme était la pierre angulaire de ma réflexion.
Réussir ses études ne voulait pas forcément dire faire des études à rallonge (et puis de toute façon mes parents n'auraient jamais eu les moyens de me payer ces fameuses études "gratuites" pour tous) mais faire le bon choix. Trouver un créneau où il y aurait toujours du boulot. L'électricité était LE créneau qui existerait toujours (enfin, tant qu'on arriverait à en produire) et qui offrait un des plus vaste choix en matière de jobs. Bref, toute ma vie s'est construit autour de ça : LE TRAVAIL.
Sauf qu'aujourd'hui, ayant eu la chance d'atterrir dans une boîte où l'on se fout pas mal de votre bien-être mais on ne vous met -quasiment- jamais à la porte, ce qui m'importe aujourd'hui c'est d'être en bonne santé, mentale et physique. Le boulot restera important pour l'équilibre et pour payer de quoi becqueter. Mais ça restera un job et juste un job.

Je ne ressens plus d'anxiété et d'angoisse à l'idée de sortir de chez moi. L'imprévu ne me glace plus les sangs. Ce week-end chez les Drômois, un anniversaire d'un de leur collègue était prévu et comme j'étais chez eux je fut cordialement invité. Ce genre de truc m'aurait fait flippé comme un malade il y a quelques mois et j'aurai certainement trouvé un prétexte pour ne pas venir. Là, j'étais presque content d'aller à cette "petite" fête (130 invités dans une salle des fêtes au fin fond de la Drôme, en plus le type est gay et la majorité des mecs invités l'étaient aussi. Bien qu'une ribambelle de gamins aient animé la soirée !)(J'ai quand même pas le pot moi, je suis pas foutu de me dégotter une gentille fille et au lieu de m'aider en m'invitant à des soirées peuplées de donzelles célibataires, mes potes m'invitent à une soirée gay... J'vous jure, faut le vivre !!!)

Bref, la reprise du boulot est toujours prévue lundi prochain mais franchement, moi qui ne supportais pas de rester 3 semaines en congés, je t'assure ami lecteur que je serais bien resté chez moi à bricoler, balader sur mon fier destrier et chercher une remplaçante pour ma pauvre pigeot !

21 février 2008

Trackmania addict

Oui je sais ami lecteur je te néglige mais je n'y peux rien (enfin si mais j'veux pas !).
J'ai joué à un jeu de courses massivement multijoueurs et j'arrive pas à décrocher !!! Dés que je peux j'y joue et me fight sur des circuits délirants ou réalistes contre d'autres pilotes du monde entier. Et en plus c'est beau !!!

Bon sinon je sors de chez le Marabout et il est content. C'est vrai que je vais mieux, ma réflexion sur ma vie et mes objectifs sont modifiés. Les mouches ont changé d'âne comme on dit au rugby. Il m'a dit que j'étais à la croisé des chemins. Mon boulot qui était le pilier de ma vie n'est plus que "secondaire", important certes, mais plus le fondement de ma vie quotidienne. Je reprends plaisir à voir du monde, l'angoisse qui parfois me rendait physiquement malade à l'idée de sortir voir du monde ou faire les courses n'est plus là.
Hier la Petite Fée m'a même rendu visite et ça m'a fait énormément plaisir. Un peu d'anxiété lorsqu'elle m'a dit qu'elle décollait de chez elle et qu'elle arrivait, mais rien de comparable à la douleur réelle que provoque une décharge d'adrénaline due à l'angoisse.
Je commence à redevenir un type normal dans sa tête. Bon pas de révolution non plus, si je ne suis pas sollicité je ne vais pas sortir de moi-même, proposer une partie de bowling, une soirée resto-ciné ou autre joyeuseté. Mais le Marabout m'a dit d'y aller progressivement, l'essentiel étant que j'avais pris la bonne direction; les priorités ont changé.
Il a métaphorisé. La dépression était un message d'alerte, pour me prévenir que le style de vie que je menais n'était pas bon pour moi. C'est la rivière et je la traverse à gué. La rive que je quitte, avec la priorité c'est le boulot, et celle que j'essaie d'atteindre, qui reste encore floue et un peu brouillonne avec d'autres priorités.

Voilà, j'avance, tout doucement, je m'occupe de moi, un peu de mes amis et de ma famille. Je vais mieux. Il y a encore beaucoup de boulot, mais au moins je sais que ça change et ça fait du bien. Et puis j'ai pas envie de retourner bosser, parce que je vais passer 8 heures par jour à m'occuper des affaires des autres et pas des miennes. Mais le Marabout a dit que c'était bon psychiquement de bosser. Alors...

Bon en attendant, je vais piloter un peu sur le net. J'vais tous les pourrir !!!

15 février 2008

P'tit coup de pompe

Je suis fatigué. Il y a des signes qui ne trompent pas.
Je déteste faire des siestes, mais hier j'ai même pas mangé à midi. Je me suis couché sur mon lit juste deux minutes vers 12h parce que je me sentais un peu patraque. J'ai ouvert les yeux à 15h...
La vaisselle s'accumule dans l'évier. Oui je sais je suis un mec et les mecs ne savent pas faire la vaisselle juste après avoir mangé. Sauf que je déteste voir un tas immonde dans mon évier et en général les assiettes et leurs amis ne campent pas deux jours dedans !
J'ai trié mes papiers hier matin. J'ai pas dit que je les avais rangés, naaaan ! J'ai dit trié. Ils sont en tas sur la table basse, mais triés par type : factures, relevés, lettres des caisses de retraites, primaires maladie etc.
Mon lit n'est toujours pas fini d'être gratté, décapé et teint. La brosse à céruser est toujours posée sur la tête de lit, elle-même posée par terre sur le balcon, rien n'a bougé depuis trois jours.

Et malgré toute cette fatigue qui me fait trembler de tous mes membres après avoir marché 45 petites minutes dans la colline où s'enfilent les lotissements huppés de Monbled, je mets deux heures à m'endormir le soir, avec le cerveau qui turbine à 10 000 tr/min. Le Toubib va devoir m'expliquer ce qui se passe et diminuer les doses de quelque chose (à mon avis c'est les bêta-bloquants, mais bon, je suis technicien de maintenance électrique moi, pas docteur).

En tout cas ça me fait marrer de penser qu'un électricien fasse de la sur-tension !!!
Je me marre moins en pensant à mon état général, à mon âge c'est déplorable... Il y a des papys de 70 ans qui sont bien plus pêchus que moi !!!

Bon aller, je vais gratter un peu le vernis de la tête de lit, le soleil coule à flot dessus, je n'aurais pas froid. Un peu de courage feignasse !

14 février 2008

Elles viennent d'ailleurs, c'est sûr maintenant !

J'avais décidé de ne pas parler du 14 février. Non pas parce que je suis un célibataire frustré, mais parce que je trouve cette idée de fêter les amoureux un jour précis, débile et purement commerciale.
Mais il y a quelques minutes la Petite Fée m'a appelé pour me souhaiter une bonne Saint-Valentin...! Je suis resté un peu bête et puis n'ai rien trouvé de mieux à dire que : "A moi ?... Mais pourquoi ?"
Petites précisions :
- cette charmante jeune femme a un petit ami qui a enfin décidé de rester avec elle,
- cette charmante jeune femme a un petit grain de folie,
- cette charmante jeune femme pense la même chose que moi de la Saint-Valentin.
Du coup ce couple ne se souhaite rien pour la Saint-Valentin, mais elle a décidé de m'appeler pour fêter ce jour avec moi au téléphone.
.. 0_o
...
Je ne comprendrai jamais les femmes.

13 février 2008

Hier...

...je suis allé à un rendez-vous avec la médecin du travail. Très compétente et impliquée dans son boulot. Je suis resté deux heures avec elle pour discuter de mon cas. Elle est restée très objective et connaissait déjà la situation de mon secteur. Elle n'était pas surprise que je finisse par me retrouver sur le carreau moi aussi.
Les conclusions de ce rendez-vous est que maintenant il n'est pas question que je retourne bosser dans les même conditions, le poste doit être adapté et le secteur doit évolué pour que, mes collègues et moi, puissions effectuer notre job. L'objectif étant que je retrouve la santé et la garde. Je serai sous sa surveillance dés ma reprise, avec des visites régulières pour contrôler mon état de santé et ce que je ressens. Au moindre indice de rechute elle me renverra chez mon toubib pour demander un arrêt de travail.
D'autres nouvelles venant de mes collègues confirme que le problème a été pris avec inquiétude et beaucoup de sérieux par les différentes instances de défense des travailleurs. Ça va aller loin. L'essentiel étant que de mon côté je ne ressente enfin aucune culpabilité à être malade. Je suis toujours inquiet à l'idée de revenir parce que la situation n'aura pas changée : je serai toujours seul dans mon secteur, mais la médecin du travail a pris rendez-vous avec mon supérieur et il devra dégager une hiérarchisation des tâches. Ainsi je saurai quelles seront les sollicitations auxquelles je devrais répondre négativement.
Elle a également contacté le Marabout du Teston et sont tous les deux d'accord pour travailler de concert sur mon cas. De ce côté-là, c'est sur la bonne voie. Il me reste deux semaines et demi pour retrouver une santé physique adéquate. Parce que là c'est pas le top.
Je reste fatigué et le moindre effort physique m'épuise rapidement. Résultat d'une tension élevée pendant plus d'un mois (elle est toujours trop élevée au goût de la médecin du travail) ? Effet des médocs ?
Je me débrouille toujours pour mettre le nez dehors et bouger un peu -à pied, en moto, en voiture- mais j'ai du mal à tenir le coup le soir et il n'est pas rare que je m'écroule dans le canapé et m'endorme en fin d'après-midi. Du coup le moral chute un peu mais c'est pas dramatique, l'antidépresseur fait son boulot. Et puis j'ai toujours en tête la discussion avec le Marabout... ne vous mettez pas de pression, vous n'êtes pas prêt, il faut qu'une relation ait un sens pour vous...
Du coup je me "sonde", essaie de savoir ce que je ressentirai si je rencontrai quelqu'un. Le résultat est toujours le même. C'est pas le moment. Alors je continue ma lente reconstruction, le réaménagement de l'appart', ma réflexion sur ce que j'aimerai faire en dehors du boulot...

Patience, patience, patience... Le maître-mot. Mais ça ne m'empêche pas de sentir le temps s'écouler.

11 février 2008

Archie et ses amis

Plus je réfléchis et médite sur ce que me dit le Marabout, plus il y a de questions qui sortent de ces réflexions. Par exemple ce que je ressens face à l'attitude de mes amis, collègues et connaissances. Tous me soutiennent, prennent des nouvelles ou s'arrangent pour en avoir, m'appellent au téléphone, me proposent des sorties au ski, des passer les voir, manger un morceau, m'aider à bricoler mes meubles, etc.
Et moi je suis surpris. Je ne comprends pas toute cette sollicitude. Je me sens submergé par tant d'attention, de propositions, d'invitations. Une de mes collègues préférée -je l'appelle Maman tellement elle est adorable et elle pourrait effectivement être ma mère- a même pleuré en apprenant que j'étais en arrêt à cause du boulot et de l'attitude de la direction de la Groussebouate...

Je sais que cette incompréhension de ma part vient de mon manque de confiance en moi, de l'image que j'ai de moi. Dans mon esprit je ne mérite pas tant d'attention, d'amour et d'amitié, je n'en vaux pas la peine et du coup je finis par déformer tout ça. En faire quelque chose de négatif, de faux et d'hypocrite et que tout mon entourage finalement ne fait que son "boulot". C'est terrible d'en arriver à de telles conclusions et de finalement basculer dans une espèce de paranoïa, juste parce qu'on se voit comme un type insignifiant, un gros boulet et somme toute bien chiant !

La P'tite Fée, une très bonne amie, m'a passé un savon et était très en colère quand elle m'a appelé vendredi. Je ne l'avais pas appelée lorsque le toubib m'a mis en arrêt et elle m'en veut beaucoup. J'ai tenté de lui expliqué que j'en avais assez de n'appeler mes amis que pour dire que tout va mal. J'avais envie de l'appeler pour lui annoncer de bonnes nouvelles, lui dire que j'allais bien, que j'avais rencontré quelqu'un ou bien que la vie me souriait. Mais ça n'était pas le cas. Elle s'en fout, elle veut juste qu'on garde le contact et qu'on se voit, qu'on parle de nos vies, qu'elles soient belles ou tristes. Parce que c'est ça des amis, des gens que l'on aime et avec qui nous partageons. Du temps, des loisirs, des joies et des peines. Comme avec une petite amie.

Tout ça rejoint le problème de base, celui que je veux résoudre avec le Marabout. Le Relationnel, la confiance en moi. Finalement qu'elle que soit la relation que j'entretiens avec une personne aimée, je ne sais pas la gérer. Parce que je n'ai aucune estime de moi.
Jeudi il m'a dit qu'il allait falloir travailler rapidement sur ma sensibilité des choses. Parce que je les prends trop à cœur et que typiquement ma situation professionnelle m'a touché trop directement, trop profondément. Et ça n'est pas bon. Il n'est pas question de s'en foutre lorsqu'un problème surgit au boulot, mais de savoir encaisser sans en être trop affecté.
Il est vrai que la priorité est de retrouver la santé et la capacité à assumer mon job.
Le reste attendra. C'est pas cet été que je serai un bourreau des cœurs !!!

Allez, je vais continuer à jouer à l'ébéniste...

07 février 2008

Et je relance de 3 !

Pas content le Marabout ce matin. Pas contre moi rassure-toi ami lecteur, naaaan...
Contre la Groussebouate et leur façon de gérer les humains. Rien à dire sur la gestion des ordis. Tu demandes rien on te file un écran plat à la place de ton vieux CRT -bien pratique néamoins pour poser des conneries dessus, genre une haltère fabriquée avec un cure-dents et deux bouchons de lièges...- parce que vois-tu mon pote, "tu y as droit" (!) Ah ben si j'y ai droit alors, j'vas pas l'refuser mon gars !!!
Par contre, avoir le droit de bosser dans des conditions qui te permettent d'accomplir ta besogne, ça, t'as pas droit ! Pis en plus tu feras le taf de ton chef qu'est muté et comme t'es capable de le faire, ben tu feras aussi celui de ton pote qu'est en mission longue durée de 15 mois...
Bref le Marabout qui avait vu une reprise du moral et d'énergie m'a vu les yeux tirés, tendu comme une corde à piano et remonté comme une pendule contre mon taf et pas motivé du tout (voire même angoissé) à l'idée d'y remettre les godasses de chantier... Du coup il m'a prolongé de trois semaines mon arrêt maladie et demande à ce que le médecin du travail le contacte pour une collaboration qui me permettrait de revenir travailler dans de bonnes conditions et surtout m'éviterait de casser ma pipe prématurément...

Le matin je m'avale une pharmacie entière, quelques miettes à midi et le double le soir. Alccol totalement interdit (ou alors je ne bouge pas de chez moi et si je suis chez des amis j'y reste pour pioncer, pas question de conduire) et le café je n'en prends quasiment plus.
J'ai l'impression d'être un gamin Ingalls maintenant. Je me lève à 8h, je gobe ma pharmacopée entre deux tartines, et je me fous en bleu de travail pour poncer, gratter, teinter, aspirer...
La pharmacienne était horrifée en voyant mes mains. Sèches comme un biafré, écorchées, pitoyables. Elle voulait me donner un échantillon de crème hydratante super efficace, mais pas de chance elle n'en avait plus... Pour une fois qu'une nana était gentille avec moi...

Enfin me voilà en vacances pour trois semaines. Sorties autorisées 24/24. S'il fait encore ce temps magnifique comme aujourd'hui, il se pourrait que le VTT fasse une sortie. Enfin, je vais tâcher de finir ce lit cette semaine d'abord. En attendant, je vais passer un peu de crème norvégienne sur mes paluches, parce que là ça commence à faire mal...

06 février 2008

Café au milnacipran, tartines de clotiazépam et chlorhydrate de nébivolol et un morceau de kétoprofène

J'ai bossé des années sans avoir le moindre pet de travers m'obligeant à rester cloîtré chez moi et à composer mon p'tit déj de comprimés. Bon, à part le dernier trimestre 2004 où là je les ai accumulé (début de dépression, mi-temps thérapeutique, accident de moto...)
Ce matin je me sens encore tendu, inquiet. J'ai quatre boîtes de médicaments ouvertes et entre deux tartines je dois ingurgiter 5 gélules, comprimés et autres pilules...
Je suis fatigué, je ne pensais pas que ça épuisait à ce point d'avoir une tension élevée. J'ai l'impression que mon coeur force comme un malade pour pomper le sang ! Il y a un nain forgeron dans mon crâne qui doit faire une armure complète, depuis le temps qu'il tape ce crétin !
Je sais que je devrais me secouer et aller courir la campagne pour entraîner mon coeur et lui redonner la force d'encaisser, mais rien que l'idée me fait trembler d'effort.
Je crois que demain chez le Marabout je vais lui demander de prolonger mon arrêt. Je ne peux pas reprendre comme ça. D'abord physiquement je vais au carton et moralement je me connais, je suis encore " à chaud" suite aux idées de réorganisation de la hiérarchie. Et ça, en général, ça finit en engueulade et mots bien sentis, pleins de vérité mais qui ne font que discréditer mes positions. Mieux vaut que je revienne regonflé et avec des idées précises de ce que je veux faire de ma "carrière".
Parce que tout bien réfléchi, c'est une sacrée opportunité qui pourrait s'offrir à moi de monter des échelons vitesse grand V... L'ouverture d'un poste de cadre pour remplacer le collègue muté ne sera pas fermée avant de longs mois. Le profil recherché est plutôt atypique de nos jours. Et avec quelques formations, voire même quelques études je pourrai très bien occuper ce poste. Sauf que j'aurai besoin de tous mes moyens... Je peux toujours soumettre la proposition à mon hiérarchique direct (un pote avec qui j'ai manié le multimètre habillé en bleu de chauffe et qui sait ce c'est que de mettre les mains dans le cambouis) qui m'avait envisagé pour ce poste mais je l'avais averti que je le refuserai tant que la situation n'aurait pas évoluée... en mieux, évidemment !

Bon, en attendant que mon esprit se calme un peu et que mes idées se précisent, je vais surfer sur les sites de voitures d'occasion et continuer à décaper et teinter mon lit. Mon meuble est arrivé à la Poste de Monbled, mais ces incapables ne savent pas où est passé mon colis "encombrant" (raison pour laquelle il ne m'a pas été livré chez moi...)
Comment peut-on perdre un colis encombrant (118 x 14 x 20 cm ; 13 Kg quand même, c'est gros comme lettre et ça déforme les poches) ? Demandez à la Poste... Et après il ne faut pas critiquer les fonctionnaires !

05 février 2008

Rechute

17/10 ce matin. Une belle rechute. Faut dire que maintenant que le collègue qui était avec moi depuis le début, qui connait tout et qui est techniquement bien plus calé que moi est enfin à son nouveau poste qu'il réclame depuis des années.
Archie angoisse à l'idée de retourner bosser à la Groussebouate dans les même conditions, voire pire, lundi matin. Et retomber dans les mêmes affres de stress et de débordement des tâches, sans compter l'avenir incertain des gens de terrain voués à finir au placard...
Cette fois le toubib était prêt à prolonger l'arrêt de travail sans poser de question. Je lui ai dit que je tenais d'abord à en parler au Marabout jeudi matin, savoir ce qu'il en pense et ce qu'il va me conseiller et comment il voit mon évolution globale avec tout ce qui me perturbe dans le caillou.

Résultat : prescription de bêta-bloquant pour tempérer les montées de tension. Nouveau rendez-vous à prendre avec le toubib la semaine prochaine pour contrôle de la tension et mise au courant de ce qui se sera dit au cours de la séance de jeudi.
Je me sens dans une impasse, coincé par la hiérarchie, écrasé par les responsabilités qui vont me revenir à mon retour. L'impression de se retrouver face à une immense machinerie sans aucun sentiment, compassion ou compréhension. Muée uniquement par le profit et l'augmentation des gains. Je devrais tout arrêter et changer de métier. Mais Archie ne sais rien faire d'autre que petit électricien de maintenance. Pas d'autre talent que celui de rester célibataire, complètement.

Je vais voir ce que me dira le Marabout. Mais c'est vrai que je n'ai plus envie de bosser pour cette boîte. La bêtise y est reine, le profit roi, l'élimination des gens de terrain la princesse...
Mais il est indéniable que je me sens infiniment mieux chez moi où je bricole, me repose, lis, fais des projets... Alors même si ça me fait vraiment chier d'être arrêté des mois entiers pour retrouver la santé et l'équilibre, cette fois je m'en remettrai totalement à mes Marabouts. J'ai trop longtemps négligé ma santé pour ne pas passer pour un caliméro ou un tire-au-flanc. Maintenant je paie. Cash. Moi qui me croyais stupidement intouchable, solide, mentalement capable de tenir le choc des évènements de la vie...
Mais voilà, je suis comme tout le monde.

Et en dehors des toubibs et des amis, je dois me sortir seul de ce cercle vicieux : l'affectif en rade, le boulot qui tangue, la santé qui se dégrade et pas de soutien d'une compagne aimante... Ca va être long, très long, plus long que je ne le pensais.

03 février 2008

'Ti bilan

Après un mois de traitement, 3 séances de psy, une semaine d'arrêt et une autre à suivre pour hypertension dû au stress, un petit bilan montre plutôt du positif.
Je suis du genre "bête et discipliné" et quand une toubib me donne un traitement ou des idées à méditer, je le fais. Comme un bon petit soldat.
Du coup, je m'occupe un peu plus de moi sans me soucier de ce qu'en pense le monde extérieur. J'essaie de m'écouter et de suivre mon instinct. Première chose très positive, sortir de chez moi et balader ou voir des amis ne m'angoisse plus. Mieux, j'y prends vraiment plaisir !
Deuxième chose, je suis ma ligne de conduite et je concrétise mes petits projets. Plus question de bosser comme un taré au risque de me rendre malade et plus de culpabilité à laisser en plan le taf pour partir en vacances : conséquence immédiate je vais poser 5 jours de congés début mai pour partir presque deux semaines en congés. Remplaçant ou pas, essais ou pas, la Groussebouate se passera de moi.
Mon lit avance. Les deux planches des côtés sont décapées, dépoussiérées et la première couche de teinture est passée. C'est encore trop clair et je pense qu'il faudra trois ou quatre couches pour atteindre la teinte foncée presque noire de mon canapé.

La mauvaise nouvelle de la semaine c'est Didi, mon amie la meilleure. Cette courge avait mal au ventre lundi. Trois diagnostiques annoncent une appendicite mais la prise de sang ne confirme pas. Au lieu de rester dans le coin, voire même se faire hospitaliser par précaution, elle part le mardi en mission à Brest (encore une qui fait passer le boulot avant le reste).
Résultat : vendredi, alors que les douleur ne se sont pas calmées, loin de là, le chirurgien qu'elle consulte lui annonce qu'il l'opère le lendemain d'une appendicite
rétrocaecale...
Je crois que cette fois elle a compris aussi, elle va enfin faire gaffe à sa santé, surtout qu'elle n'est pas brillante depuis deux ou trois ans.
Cet après-midi, la balade à moto s'est réduite à la visite de mon p'tit chaton dans sa chambre de la clinique à 25 bornes de chez moi. Histoire de me faire prendre l'air quoi...

Allez ce soir, c'est la Coupe de France avec l'OM et ensuite le Superbowl !!! Ca a du bon d'être en arrêt maladie finalement !
Et demain finition du lit (j'espère mais ça sera dur...) pour le monter mardi avec le nouveau sommier que j'ai acheté vendredi !
Ca bouge ça bouge chez Archie !

01 février 2008

Archie menuisier

Ce matin j'attaque mon lit. Décapage pour commencer, hier j'ai été chercher tout plein de produits, accessoires, pinceaux, paille de fer et tutti quanti pour bricoler le bois.
Sauf que j'avais jamais fait gaffe que mon lit d'enfance n'était qu'un assemblage de panneaux de particules avec un revêtement de bois vernis. Bah, de toute façon, il ne risque plus rien, je vais faire mes premières armes sur lui et aussi peut-être sur ma table de nuit qui est en pin et prête à s'écrouler (il doit me rester de la colle à bois quelque part...)
J'attends avec impatience l'arrivée de mon meuble tout neuf, tout brut, que je vais devoir poncer légèrement, dépoussiérer, teinter et patiner -ouais, même pas je vernis comme un feignant, non non non mon cher lecteur assidu, je vais passer la patine à l'ancienne tout comme il m'a dit le gentil vendeur ; un vieux de la vieille qui m'a tutoyé comme si j'étais son apprenti et qu'il me refilait tous ses secrets de menuisier ! J'adore !- et ensuite va falloir que je m'attaque au meuble TV.
Déjà en trouver un dont la forme m'inspire. Pas facile. Je sais pas ce qu'ils ont les types qui dessinent les meubles TV, ils ont la folie des grandeurs. J'aime les formes simple, pas de circonvolutions torturées chez moi (ça l'est suffisamment dans mon pois chiche). Mais leurs trucs qu'ils vendent là, c'est pour des châteaux !!! Eh ! J'ai un 42 m² moi, si le meuble télé il fait 2m50 de long, je la mets où la bibliothèque moi, heing ? Fada ! Donc il va falloir que je trouve un autre moyen.

Ce soir je casse mon épagne logement, dans dix jours je serai à la tête d'une fortune s'élevant à la modique somme de 11000 euros. L'en manquera encore près de 6000 pour m'acheter le bolide que j'ai repéré hier sur le net. Mais ça c'est pas un problème : le Groussebouate va me faire un jouli crédit de 6200 euros à 3% global et le tour sera joué. Dans un mois, je roule dans une vraie voiture !

Bon c'est pas tout de busner (cherche un peu dans les mots du XIVe siècle si tu comprends pas) j'ai un lit à décaper moi !