28 décembre 2007

Patron, un double !!!

Après une semaine de p'tites pilules, l'envie de dormir s'estompe. Mais aujourd'hui est le jour du doublement de la dose. Je vais savoir d'ici quelques heures si je suis reparti pour un week-end de marmotte.
Je réfléchis un peu sur mon état et la façon dont je vais arriver à me sortir de ce trou à rat. Une discussion avec la Philosophe (la mère du Sexo) m'a un peu démoralisé. Elle est revenu sur un épisode de ma relation avec l'Ex-Future-Madame-Archie (on va l'appeler l'EFMA, hein...) où elle m'a vu réagir comme un "vieux mari" alors que nous étions ensemble depuis quelques mois.
Il faut dire qu'avant d'être avec l'EFMA j'étais plutôt du genre mouton docile avec mes petites amies. Ca m'arrivait tellement rarement d'être avec une nana que je m'efforçais de satisfaire tous ses désirs. Evidemment, ça finissait toujours par une rupture pure et simple. Et comme aucune d'entre elles n'a jamais daigné m'expliquer ce qui ne lui allait pas au lieu de se barrer comme une voleuse de poules, je n'ai jamais changé ma façon de me conduire.
Sauf avec l'EFMA. Là, le Sexo et mes potes de l'époque m'ont expliqué que les femmes, ça aime les machos, les mecs qui dirigent, qui décident du cap et qui prennent l'initiative. Bref, qui font ce qui leur plaît.
Au début j'étais plutôt mouton docile mais comme l'EFMA était très jeune, j'ai rapidement pris l'ascendant. J'avais un boulot plutôt prenant et épuisant. Les sorties après le taf, ça m'enchantait pas des masses (le 2 x 12 h avec alternance jour/nuit ça vous brise un homme qui n'est pas capable de supporter). Bref, dés le début c'était mal engagé et quand la perfide s'est dégoté un chatteur sur le net elle n'a pas longtemps hésité à fuir.

Le bilan de tout ça est que je ne sais pas m'occuper de mes compagnes. Aucun de mes choix, aucunes de mes décisions ne se révèlent les bons. Je ne suis pas un bon petit ami, je ne sais pas satisfaire celle avec qui je suis, comment me comporter avec elle. Je dois apprendre à me satisfaire de ma vie de célibataire et à en profiter seul.
Marabout, va falloir que tu me montres comment y arriver. Il en va du bien de la gent féminine ! Je suis un faiseur de malheureuses et de salopes !!! Ô Grand Marabout guide-moi jusqu'au pays du Serein Solitaire !!!

23 décembre 2007

En plein trip

Mon premier après-midi sans sieste. Non pas que l'envie de dormir ne soit pas là mais un bon épisode de NCIS et un film de Clint, tout deux enregistrés, m'ont maintenu éveillé.
J'ai envie de dormir mais je dois sortir distribuer les cadeaux à ceux qui me sont proches mais qui ne me verront pas au réveillon de Noël.

Je suis lent, précautionneux même. Fébrile un peu comme lorsque j'ai de la fièvre. Je ne suis pas angoissé. Je ne me rendais pas compte à quel point je l'étais. Quand je m'en apercevais c'était que l'angoisse atteignait un paroxysme. Maintenant que les petites pilules font effet c'est fou comme je me sens mieux. C'est pas la forme olympique, loin de là. Je suis triste, déprimé et abattu. Mais au moins je respire normalement sans avoir ce poids sur le coeur et cette froide lame qui fouaillait mes tripes.
Un autre effet secondaire c'est l'absence d'appétit. Deux jours que je ne mange pas le midi. Heureusement je n'ai pas mangé chez moi le soir depuis jeudi et j'ai bien été obligé d'avaler quelque chose. Et puis le petit-déj étant devenu un réflexe, je mange sans plaisir mais je mange.

J'ai des idées farfelues aussi. Comme celle qui me fait penser que l'accouchement de l'Ex-Future-Madame-Archie correspond au moment où j'ai commencé à perdre les pédales, il y a trois semaines. Genre le lien qui nous unissait autrefois existait encore et a disparu ce jour là... Bouuuuuh ! Si jamais je parle à ma mamie qui n'est plus de ce monde depuis près de 10 ans, ces p'tites pilules vont avoir un sacré succès !!!

Le rendez-vous avec le Marabout du teston s'est bien passé. D'après ce que j'ai compris, j'ai droit au must de ce qui se fait en psychiatrie dans le coin, dixit le Sexo. Et c'est vrai qu'il a l'air de maîtriser le gars. Sympa, gentil, limite timide au premier abord mais un regard incisif et moi qui avait peur qu'il prenne mes problèmes pour les broutilles d'un type qui se laisse aller parce qu'une nana a été méchante avec lui j'ai été rassuré. Enfin façon de parler. Parce que lui, ça n'avait pas l'air de le faire rire du tout. Plutôt inquiet qu'il était.
Il m'a dit que je faisais une dépression (bon ok, c'est pas une découverte...) mais qu'elle durait depuis trop longtemps. Et qu'en premier lieu avant d'attaquer les problèmes sérieux par une psychothérapie, il fallait soigner la dépression et me faire retrouver un équilibre. Donc p'tites pilules...

Bref, Archie est shooté depuis trois jours et même s'il se sent un peu à côté de ses pompes, il a l'impression que son esprit se repose et lâche du lest. J'ai l'impression de démarrer un autre chapitre, de tourner une page. J'ai décidé de me soigner et d'avancer, d'envisager de faire quelque chose de ma vie et ne plus la laisser dériver.
Ca va être un travail de longue haleine, je vais en baver et certainement avoir envie de tout envoyer balader par moment. Mais si je suis du genre défaitiste et laisser facilement tomber, je ne lâche jamais quand je suis acculé. Et là, dos au mur je le suis.
Du coup, je me dis que j'ai peut-être une toute petite chance...

Bonnes fêtes à tous !

19 décembre 2007

Surprise du soir

Internet est une incroyable mine d'informations. Même de celles qu'on aimerait ne pas avoir.
L'autre jour, dans ma boîte mail professionnelle je reçois un mail d'un célèbre site féminin, pour faire la pub de je ne sais plus quel article. Je clique et je surfe un peu sur le site, voir ce que les femmes racontent. C'est plus ou moins intéressant pour qui veut avoir une petite idée de ce qui se dit chez les filles.
Et là je vois un pseudo dans un forum qui m'interpelle : "grisperle"... L'Ex-Future-Madame-Archie utilisait ce pseudo sur un site à l'époque où nous étions ensemble. Stupeur et tristesse sur le coup, elle semble enceinte. Mais je ne sais pas vraiment si c'est elle. Bon évidemment en consultant le profil -succint- elle a le même âge donc ça me déboussole un peu. Je sais bien qu'elle n'allait quand même pas finir vieille fille et sans enfant mais quand même ça file un coup.
Ce soir, j'ai eu confirmation. En cherchant à voir les plus anciens messages la concernant (oui, je sais, c'est un peu de l'autoflagellation, mais vu que je suis dans une période où je mets à nu tout ce qui me perturbe, je voulais en avoir le coeur net) j'ai trouvé un post dans un forum
qui récapitule un peu un groupe de filles avec le pseudo, le prénom, l'âge, le prénom du compagnon et son âge et la ville où ils crèchent etc...
Là aucun doute, tout correspond.
L'Ex-Femme-De-Ma-Vie a accouché il y a quelques jours d'une petite fille...

D'accord, c'était plus facile pour elle d'avancer à l'époque : nouveau boulot bien payé, nouveau petit copain, nouvel appart', nouvelle vie sur la bonne pente...
Mais moi je n'ai fait que me laisser couler et me voilà au fond du puits. Certes j'ai demandé de l'aide et je vais en avoir. Mais j'ai gâché trois ans de ma vie. Pendant qu'elle bâtissait la sienne.
J'espère que ça va me motiver pour me relever. Au fond de moi je me sens plus serein bizarrement. Croyais-je dans mon inconscient que je pourrais un jour la retrouver ? Ca me paraît tellement impossible sachant que je ne la considère pas comme celle que j'aimais. Pour moi elle était comme morte, cette autre femme que j'ai vu naître je ne la connais pas.

En tout cas, si je me sens abattu, ça n'est qu'une petite dose de plus sur tout ce qui me fait me sentir si mal. Le marabout du teston va avoir vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à voir avec moi !

En tout cas, une chose est sûre, je lui souhaite tout le bonheur possible à cette petite fille. Malgré sa mère...

17 décembre 2007

Big fear

Aujourd'hui c'était le repas du service. Payé par la Groussebouate. Je ne voulais pas y aller, franchement pas trop la tête à ça. Mais tout le monde a insisté. Je sais pas si c'est pour m'avoir à l'oeil et ne pas me laisser seul au taf ou vraiment pour essayer de me faire passer un bon moment.
Bref, je n'y suis allé que parce que Didi m'a proposé de m'emmener et de me ramener pour qu'on puisse tailler une bavette. Mais comme un cataplasme, ce moment passé entre collègues (et même amis) et Didi, une fois refroidi me laisse plus démuni face à la solitude que si j'étais resté seul. Encore cette dualité en moi, un qui aimerait avoir plus de moment partagés mais néanmoins l'autre qui ne supporte pas de rester entouré.

La pression monte, petit à petit. L'angoisse. Elle me coupe toute envie, je suis incapable de me concentrer sur quelque chose. Peur de ce rendez-vous. Peur de découvrir des choses que je me cache encore. Peur de découvrir que j'ai réellement envie d'aimer. J'ai l'impression de retenir ce que je ressens envers mes proches parce que l'amour fait mal. Peur d'aimer trop, d'aimer sans retour. Peur d'avancer, de souffrir mentalement, de ne pas y arriver. Peur de faire ça pour rien, d'avoir déjà tout gâché. Peur de ne pas avoir le courage d'affronter tout ça. Peur de ne pas trouver ce qui cloche ou bien d'être incapable d'y remédier. Peur peur peur peur peur peur peur... Depuis des années je ne vis guidée que par elle et c'est devenue une vieille compagne. Comme une béquille et une armure qui me soutenaient et me blindaient contre tout ce qui pouvait m'atteindre, bien ou mal d'ailleurs. Une fois la peur disparue qu'est-ce qui va me protéger et me soutenir ? Tout va m'atteindre, me toucher au coeur, me déchirer, me mettre à terre aussi sûrement qu'une épée tailladant un homme nu et sans défense.
Car je me connais, après deux psychothérapies, quand je me lance dans ce genre d'opération j'attends le dernier moment. Quand je ne peux plus tenir et que les barrières tombent toutes seules par manque d'énergie. Ce type, jeudi matin, va me trouver désarmé et épuisé et il n'aura aucun mal à me disséquer. Je ne lui cacherai rien parce que j'ai décidé de le faire. Et ça m'effrait terriblement, il pourra sortir de moi toutes les saloperies que j'ai enfoui et me les montrer, me les faire toucher du doigt ou me les coller en pleine tronche. L'abcès est mûr et quand il va presser un peu tout va débouler et va falloir un bon moment pour tout nettoyer !

J'ai fait le plein de kleenex, va pas falloir que je les oublie.

12 décembre 2007

Coup de bambou

Ce matin c'était pas la grande forme. Mauvaise nuit due au rhume qui me réveille toutes les heures ou presque par des quintes de toux. Mouchages bruyants mais nécessaires pour quelques dizaines de minutes de sommeil puis re-réveil... Un régal. Du coup la tête dans le cul jusqu'aux épaules pour aller bosser.
Légère angoisse ensuite pour téléphoner au marabout du teston. J'appelle, tombe sur l'inévitable secrétaire qui me dit que ça ne sera pas possible avant... Mars 2008 ! Je suis tellement abasourdi que je lâche en chuchotant un "Nom de Dieu !"
Là, l'angoisse s'installe pour de bon. Je réponds que de toute façon je n'ai guère le choix, même si elle me conseille de chercher d'autres spécialistes, je subodore que les dates disponibles avoisineraient la même période. Elle m'assure quand même qu'en cas de problème ou d'urgence je pouvais appeler.
Là je ne sais plus trop où j'en suis. Je me sens mal depuis déjà presque deux semaines, je suis épuisé mentalement et le physique n'est pas loin de lâcher aussi. Attendre trois mois risque d'être dur à supporter, même si je sais que le marabout ne fera pas de miracle et ne me remettra pas sur pied d'un claquement de doigts. Les vacances de Noël approchent et j'aurai le temps de voir la famille, me reposer et recharger un peu les batteries. Avoir une ou deux séances avant pour sentir au moins les bases d'une avancée me soulagerait un tantinet quand même !
De toute façon je n'y peux rien c'est comme ça. J'envoie un mail au Sexo pour lui dire qu'en fait son collègue n'est pas dispo comme il me l'avait dit et que j'ai rendez-vous dans trois mois. Je me sens de plus en plus fatigué d'un coup. Cette histoire m'atteint bien plus que je ne le croyais. Je ne comprends pas ce qui se passe.
Un collègue d'une société qui bosse pour la Groussebouate passe me demander un renseignement sur des travaux que j'ai lancé il y a un mois. Un truc bateau que j'ai expliqué en long en large et en travers avec force schémas et descriptions. Le bistable bascule et je m'énerve. Ils sont 4 dans leur équipe et ils sont tous passés les uns après les autres pour savoir ce qu'il fallait faire... J'explose (enfin, c'est un pétard mouillé plus qu'une bombe, j'ai plus l'énergie pour péter un câble...) ressors un croquis griffonné sur mon cahier et le collègue repart, un peu chiffonné. Moi je me sens de plus en plus mal.
Le téléphone re-sonne. La secrétaire qui m'appelle pour m'inciter à venir au repas du service au resto lundi prochain, dont j'ai décliné l'invitation parce que j'ai pas trop la tête à ça en ce moment. Elle insiste encore un peu, arguant que cela me fera justement du bien de passer un moment entre copains. Je sais qu'elle a raison et ne proteste pas quand elle me dit qu'elle me compte toujours dans les participants. Si je ne veux pas venir, je lui dirai demain.
Cette sollicitude est de trop. Je sais que tout le monde se rend compte que je ne vais pas bien, je n'arrive plus à maintenir les barrières et garder le masque. Je fonds brusquement en larmes, de grosses gouttes qui tombent en silence, tout doucement. Ca coule tout seul, impossible de m'arrêter. Je renifle, le débit des larmes double d'un coup.
Je ne comprends pas ce qui m'arrive. J'aimerai être comme tous ces gens qui chutent, se relèvent en riant et passent à autre chose. Pourquoi moi je ne peux pas faire ça ? Pourquoi je ne me secoue pas et que je ne pars pas en courant régler tous les problèmes du boulot, puis faire la fête avec des potes, draguer outrageusement en balayant les rateaux d'un revers de main et d'un éclat de rire passer à une autre fille en buvant comme un trou et dansant comme un feu follet ?
Non, je suis là dans mon bureau à chialer comme un gamin qui vient de s'écorcher le genou.

Le téléphone sonne. C'est le Sexo. Il me dit qu'il va appeler son collègue directement et que c'est normal d'avoir un rendez-vous si loin en étant passé par la secrétaire. J'essaie de ne pas laisser passer les sanglots dans ma voix. J'entends à la sienne que c'est raté. Il a compris que c'est vraiment pas la grande forme. Je repleure de plus belle sitôt raccroché.
Il rappelle 5 minutes après, je dois rappeler le marabout ce soir. Il est seul après 19 heures et il lui a confirmé qu'il n'y avait aucun problème; je ne tenais pas à faire le forcing et à lui perturber son taf. Cette fois je n'arrive quasiment pas à parler et je ne cherche même pas à cacher mes pleurs.

Je ne pensais pas aller si mal que ça. Le marabout va avoir du boulot... Hypersensible, manque de confiance en moi, problèmes affectifs, enfance pas très marrante, problèmes relationnels, peur de la foule, de l'avenir, du changement, de l'imprévu, d'aimer...et peut-être d'autres que je n'ai pas encore découvert !
Dans une demi-heure je dois appeler le marabout, mon estomac se révulse déjà.

06 décembre 2007

Légumisation

Voilà, c’est fini le kiné. Les séances de tortures d’où je sortais trempé de sueur et habillé comme un sac à patates sont terminées. Je ne sais pas trop si je suis vraiment guéri. Je ne monte plus les escaliers comme un pépé de 80 ans mais j’ai toujours le genou délicat et sensible avec de temps en temps une petite pointe de douleur.
Je vais donc remplacer mes séances de kiné par des tortures plus méchantes. Il faut que je remuscle mon cerveau -ou ce qui en tient lieu- et travaille dans le bon sens.
J’ai l’impression d’être dans un état de stase, ni bon ni mauvais moral. Encéphalogramme plat. J’attends. Comme à un carrefour avec une infinité de chemins. J’attends le guide, celui qui me demandera de choisir les chemins qui me paraissent les meilleurs et pourquoi ceux-là.

Je suis souvent les yeux dans le vague, je suis en train de faire un truc et soudain je m’arrête et plus rien… Comme si je déconnectais, que le courant était coupé. Je ne sais pas à quoi je réfléchis, ni même si je le fais. Je passe en stand-by jusqu’à ce que je me réveille ou qu’un collègue passe. Conduire devient dangereux, je n’ai plus de réflexe et suis apathique. A moins que je passe en mode sport et là la concentration pour choisir les bonnes trajectoires et gérer les tortues qui roulent à 70 m’empêche de déconnecter.

Côté sexe, plus d’envie. Parfois des poussées d’envie aussi brèves que soudaines à la vue d’une jolie fille, mais sinon rien. Là aussi tout est en stand-by. Le dégoût même à la vue de scènes pornos.

Côté positif, pas grand-chose… Ah ! Si ! Le Drômois m’a pris ma place pour aller voir Satch (Joe Satriani pour ceux qui ne connaissent pas, c’est un fameux guitariste) le 26 mai à la Bourse du Travail à Lyon. J’espère qu’on pourra y aller avec mon nouveau bolide !!!
Il est champion n’empêche, le dessinateur de chiottes (oui, le Drômois travaille pour une boîte qui fait des containers de campagne pour l’armée, entre autre des cuisines et des chiottes !!!) il nous a pris des places dans l’îlot central, 2ème rang légèrement à gauche !!! Ca va être un grand moment !!!
Sinon ce week end c’est repos à la maison, dans la bulle. Les cadeaux à faire et à préparer, encore un ou deux à trouver aussi. Je vais peut-être être obligé d’aller dans quelques boutiques, ne serait-ce que pour acheter du papier cadeau… Mais je verrai ça la semaine prochaine.

Bon, je vais cuisiner un peu, demain il faut amener sa gamelle au boulot. Les salariés de la société qui gère le resto d'entreprise sont en grève et ça fait deux jours qu'on mange un sandwich et un fruit à midi... Ca fait lège pour tenir l'après-midi !

04 décembre 2007

Celui qui a un psy

Dans une semaine je dois téléphoner au Marabout du Teston. Le Sexo l'a contacté pour connaître ses disponibilités (bon ok j'avoue, il a fait joué la fibre du "c'est mon meilleur ami, c'est comme la famille", mais pour une fois que je fais jouer mes relations en presque 35 ans, je ne vais pas faire la fine bouche !) et à partir du 12 décembre je ferai partie de ces Français qui "ont un psy".
Ca me fait marrer de les entendre parler de leur psy les gens, on dirait parfois que c'est l'oncle d'à côté et qu'il se font des bouffes ensemble le dimanche midi... Remarque bien ami lecteur, que souvent l'évocation d'un psy fait peur. Le réflexe de certains est plutôt de se reculer précipitamment d'un pas, des fois que ça soit contagieux les problèmes que t'as dans le pois chiche !
Mais bon voilà, j'ai mis le doigt dans l'engrenage. Je sais que j'en prends pour des plombes, mais de toutes façon ça fait 3 ans que je fais l'autruche. Alors en reprendre 3 autres pour finalement en sortir un peu mieux dans l'axe, ça m'effait pas plus que ça. Non ce qui m'effraie, c'est de ne pas savoir lui expliquer ce qui ne va pas. Quand je me dis que je vais commencer par ceci ou cela, ça devient confus, brouillé et tout ça ne me paraît pas tellement important... Ben oui, après tout il suffit de se jeter à l'eau, bouger, se secouer, aller de l'avant, positiver, prendre la vie à bras le corps !!! Mais si le corps a éventuellement de l'énergie, l'esprit n'en a plus. Je ne comprends pas, c'est comme si j'étais drogué ou beurré. Le cerveau dans la mélasse, tout s'embrouille, le moindre petit problème devient un énorme souci, tout ceci est crevant et l'envie de dormir permanente.
Sauf que dormir je n'y arrive plus que lumière allumée. Comme il y a trois ans, quand le monde s'est effondré et que ma vie fut jetée dans le broyeur. Fort heureusement je n'ai pas ces crises d'angoisse qui m'étouffaient et me donnaient l'impression de me noyer, de mourir étranglé par mes visions, mes souvenirs et le désespoir.

Enfin voilà, j'attends presque avec impatience le moment où le Marabout va me fixer un rendez-vous. Je crois que je vais flipper à mort le jour où je devrais y aller. Mais ça passe ou ça casse. Je vais passer 35 ans de vie à la moulinette pour que les 35 suivantes soient vivables et il y a des chances que ça vaille le coup.