29 novembre 2007

C'est déjà Noël chez Archie

Archie, avec un mois d'avance, s'est offert son cadeau de Noyel arrivé hier à la Groussebouate.
Oui pasqu'on bosse avec des couilles molles et des petits Napoléon, mais on a un CE pas dégueu qui nous permet d'acheter des jouets et autres articles de -chère- consommation au mois d'août, livrés au CE à des prix (parfois) préférentiels au mois de novembre.
Comme je n'avais pas de quoi écouter de la musique décemment - à part le PC avec des minis hauts-parleurs à deux balles - je me suis fait le plaisir de me claquer une chaîne Hi-Fi lecteur DVD, port USB et tout le toutim !!!
J'ai tout branché ce soir - hé oui les filles, avec un élec c'est vite branché, bien fait et ça marche du premier coup !!! - et ça pète grave dans l'appart' !
Bon, il n'y a que deux petites enceintes pour le moment mais dans 40 m² il y a de quoi se rendre sourd. Les Pink Floyd s'en donnent à coeur joie pour l'instant et je crois que ce soir je vais me faire un p'tit Star Wars, vu qu'à la télé ce soir c'est tristesse à tous les étages...

C'est pas grand chose tout ça, mais c'est un petit remonte moral. Et puis j'ai échangé quelques mails avec Didi, mon Amie-la-Meilleure, qui m'ont permis de lâcher un peu les vannes. Ca soulage un peu, mais ne résoud en rien ce manque total de confiance en moi, mes peurs et le duo de petites voix qui se battent en permanence dans ma p'tite tête. Je ne peux plus lutter et garder le masque du "Je vais bien tout va bien", plus d'énergie pour faire bonne figure.
Hier, une petite stagiaire que j'aime bien m'a vu et de souriante je l'ai vue inquiète. Elle m'a demandé ce que j'avais. J'ai essayé de sourire et de la rassurer. Ca n'a pas marché et "ça [lui a] fait de la peine de me voir comme ça..." Ca va devenir urgent, ce marabout, je commence à faire peur aux collègues.

Bon allez, je vais faire péter un peu les watts...

27 novembre 2007

Le Doute

La décision d'aller voir un marabout du teston, mise à part la positivité de l'attitude qui consiste à prendre conscience de sa détresse et du besoin d'être aidé, est plutôt négative. Comme une béquille que j'attends, je me laisse choir à terre sachant que la cavalerie arrive et que je peux laisser libre court à tout mon malaise.
Résultat, je suis complètement dépassé au boulot, j'ai perdu confiance en mes moyens et mes capacités techniques, analytiques, professionnelles...Je laisse réfléchir les autres, ne prends plus de décision, les rares choix que je fais sont les mauvais... Heureusement j'essaie de ne faire ques des choses simples et faciles et je me fais assister par l'apprenti en stage avec nous. Quand je vais faire une bourde au moins il est là pour m'avertir.
J'essaie de lutter mais j'ai l'esprit complètement engourdi. Moi qui n'ai pas de mémoire déjà, j'oublie tout. Je ne sais plus où en sont mes chantiers en court, quand les sous-traitants viennent me voir pour me demander s'ils peuvent attaquer un des chantiers pour finir telle ou telle étape, je suis perdu. Me souviens plus ce qui avait stoppé les travaux, si tout est en ordre pour reprendre, si les autorisations de travaux sont valides... Une catastrophe.
Du coup le physique ne suis plus non plus, je suis rincé, claqué. Me lever le matin est un calvaire. Je me couche fatigué, lis un peu, m'endors avec mon bouquin, la lumière allumée, me réveille le matin en me demandant qui a bien pu l'éteindre parce que je ne me souviens pas l'avoir fait.
Le Doute, oui avec un grand D, m'a totalement envahi.
Ce matin j'ai pris la moto pour aller au taf et pouvoir revenir à 12h00 pour réceptionner un colis. Je me suis demandé si j'allais arriver à la piloter. Après tout, ça faisait près de deux mois que je n'avais pas piloté. Peut-être que je ne saurais plus la manier et vais me planter !
Finalement ça s'est bien passé, même que j'y ai pris du plaisir malgré le froid.

Mais bon, il n'empêche que ça y est. Je perds les pédales. Est-ce que le doute mène à la folie ? Vais-je finir comme ces malheureux, drogués, et incapables de rien faire d'autre que baver en se balaçant ? Parce que parfois j'y pense, à cette pièce toute capitonnée, au chaud, dans le silence, l'esprit à la dérive grâce aux perfides substances, où rien ne peut vous atteindre d'autre que le sommeil. Dormir, longtemps... Dormir tout le temps... J'en rêve. Parfois.

24 novembre 2007

L'un de nous deux est de trop ici !

Lendemain de (petite) cuite, dur de se lever. Mal au crâne, légèrement nauséeux, le ciel gris... Rien pour remonter le moral.
Ce soir je dois descendre à Marseille pour voir la meilleure amie du Sexo, peut-être qu'il vient.
J'ai plus tellement envie d'y aller, en plus ça va être le bordel, c'est soir de match. J'espère qu'il viendra avec moi le Sexo, d'abord il connaît bien Marseille (moi je m'y paume) et puis hier on a surtout parlé de ses probèmes. Alors j'aimerai bien qu'il cause de moi à son pote psy. Voyager ensemble me donnera peut-être l'occasion de lui en toucher deux mots.
Parce que là je me sens un peu perdu. J'ai du mal à décrypter les comportements de ceux qui m'entourent. Je ne veux plus vivre dans la peur de l'autre, du mal qu'il peut me faire. J'ai envie d'avoir enfin la force d'affronter la vie plutôt que la fuire. Je me suis senti vide d'amour depuis près de trois ans. Incapable d'aimer, même plus l'envie d'en donner ni d'en recevoir.
Je sens que ça revient, comme si le réservoir était en train de se remplir à nouveau. Mais je veux aimer avec discernement, sans me jeter à corps perdu dans une relation et étouffer d'amour la femme qui aura envie de le recevoir et surtout sans faire le vide autour de moi faisant graviter ma vie autour d'une seule personne. J'ai
à nouveau soif d'affection.

Mais la peur est toujours là. Toujours cette dualité dans les envies. Un qui veut s'ouvrir et l'autre tout fermer. Un qui veut aimer et l'autre qui veut la sécurité. Un qui veut être aimer et l'autre qui se convainc qu'il ne peut l'être et qu'il est préférable de ne rien changer. Je ne peux, je ne veux plus vivre avec ces conflits. C'est insupportable. Un jour tout semble aller, le soleil brille, l'avenir paraît prometteur, les filles me sourient... Le lendemain tout est gris et sans saveur, je ne suis qu'un nase et les rires ne sont que moqueries... -On est deux dans ma tête, Gary, l'un de nous est de trop dans ce crâne et je crois que c'est toi !-
Je sais que tout ce que je vois et ce que j'entends est filtré, amplifié, déformé par mon esprit malade. Je veux voir et entendre sans oeillère ni bouchon, comprendre enfin ce que je capte. Accepter ce que je reçois avec la certitude de le mériter, sans soupçonner chaque fois la trahison ou la pitié.
Et finir par trouver cette fameuse âme soeur, cette personne capable de voir en moi celui qu'elle cherche, et moi de voir en elle celle à qui je ne pourrai rien cacher et tout donner.

Bon week-end.

22 novembre 2007

Aie confiance... (hin hin hin...)

Un mois de silence. Trop de fatigue entre le boulot et mes séances de kiné éreintantes (faut dire que je m'en sers de défouloir et que je mets le paquet...), cette poussée aussi soudaine qu'éphémère de reprendre ma guitare et qui m'a pris quelques longues soirées et enfin toujours le cerveau qui pose ses questions lancinantes, encore et toujours les mêmes...
Ca allait plutôt bien en ce moment. Côté moral. J'ai réussi à me faire à l'idée que les femmes ne me courent pas après et qu'il faut faire avec. Et puis au boulot c'est pas le moment de flancher.
Un grave accident, heureusement pas mortel, mais qui a fait craqué mon collègue qui se pense responsable de l'évènement alors qu'il n'en est rien, et me voilà seul à assumer le boulot d'environ 3 personnes. Je fais ce que je peux, me limite à mon domaine d'application, prends des mesures radicales, efficaces, vais à l'essentiel, assure, assume, tire, pousse, bouscule, secoue, alerte, gueule, mais aide aussi, trouve des solutions... Mais le retard s'accumule, les plannings se tendent, des pannes, de mauvaises décisions ou des oublis et me voilà encore dans la nasse...
Toute cette énergie dépensée depuis un mois me manque. J'en ai assez. Marre de bosser dans ces conditions. Moi qui m'enorgueillissais de ne jamais penser au boulot sitôt après avoir fait gémir la badgeuse, je me surprends à repenser à des mails, des conversations, des décisions des tâches, des réunions, des manips...à la maison !!! L'horreur !
Personne n'est là, avec moi, pour me parler de sa journée, ses copines, notre week-end, nos prochaines vacances, tout et n'importe quoi sauf mon taf et mes putains de responsabilités (pourtant pas bien importantes, tout bien réfléchi...)
Ce matin j'avais une réunion avec Miss Glaçon (alias Miss Angoisse alias Miss Sourire d'Avril). Je l'appelle ainsi parce que je l'ai vu la première fois il y a quelques jours et elle m'a glacé les sangs ! Un regard meurtrier, glacial, j'ai cru que j'avais du lui coller la main au panier par inadvertance ou bien qu'elle me prenais pour une cible à descendre. Je l'avais jamais vu avant et je me demandais si c'était ma sale gueule qui lui revenait pas. C'était dommage, parce qu'à part ça c'est plutôt une jolie fille.
Autant dire que j'avais autant envie de la voir que de me pendre au pont roulant de l'atelier. Je me faisais la réflexion que ma réaction ressemblait fortement à une réaction de protection instinctive (après tout, elle vient juste d'arriver sur la zone et ne connait personne, pourquoi ferait-elle risette aux gens) lorsqu'elle est apparue dans le bureau des mécanos chez qui je prenais le café. C'est la première fois que je la voyais sourire. Je comprends mieux pourquoi elle ne le fait pas plus souvent. Trop dangereux !
Cette réunion fut plutôt agréable. Elle est chargée de répertorier les risques professionnels et fait le tour des métiers de la boîte. Je lui ai montré les lieux où je me rendais souvent et ceux qui pouvaient représenter des risques et on s'est bien marré.
C'est une Miss Catastrophe. Elle a bien failli se péter la gueule 5 ou 6 fois à cause des marches ou des bordures de trottoirs, s'est pris une colonne en pleine poire... Elle m'a même avoué son p'tit surnom en relation avec sa manie de se ramasser au premier dénivelé (et s'est demandé pourquoi elle me le disait !). N'empêche j'avais bien raison de me méfier. De beaux yeux bleus, un sourire à tomber, de l'humour, deux mains gauches, un sacré caractère... J'aurais été foutu de tomber amoureux !
La-dessus, une copine du Sexo (que je trouvais très froide elle aussi) qui m'a spontanément invité à son anniversaire au début du mois, m'a demandé de passer la voir ce week-end parce qu'elle s'est encastré dans une voiture il y a une semaine (elle regardait la neige sur les sapins au lieu de conduire... Hein? Qui a dit femmes au volant...?) et qu'elle est cloîtrée chez elle et s'ennuie.
Des collègues de boulot (des femmes, hein...) qui ne cessent de me lancer des compliments depuis quelques semaines (pourtant j'ai pas changé de coiffure, c'est même du gros n'importe quoi avec les cheveux qui frisouillent au-dessus des oreilles !)
Enfin Didi qui m'assure comme une litanie depuis des semaines que je plais au filles et qu'il faudrait que je prenne enfin confiance en moi...
Bref tout ça me donne à penser que je ferais bien d'aller voir enfin un marabout du teston.
J'ai invité le Sexo à boire un verre (ou deux, ou plus...) demain. Il va me donner le nom de son pote sur Aix, parce que je crois vraiment que j'ai à y gagner dans tous les domaines.
Puisque tout se résume finalement à une question de confiance en soi, il doit bien avoir des trucs magiques, des formule vaudous, des potions et des philtres pour me donner enfin ce qui me manque depuis que j'ai posé les pieds sur ce putain de caillou !