28 mai 2007

Fuck n'roll

Chaque fois je me dis que c’est la dernière, que je ne peux pas continuer cette relation si étrange pour moi. Et dimanche soir j’ai recommencé avec la Secrétaire.
Elle m’envoie un mail dans la semaine pour me souhaiter mon anniversaire, je lui réponds pour dire merci. On se donne des nouvelles et je ne peux pas m’empêcher de lui dire que j’ai un nouveau canapé convertible… Evidemment elle s’engouffre dans la brèche et nous voilà en train de prendre rendez-vous pour une partie de jambes en l’air.

Tu le sais maintenant ami lecteur, je suis un p’tit gars naïf, qui croit encore à la Belle au Bois-Dormant ou Cendrillon. Malheureusement je n’ai rien d’un Prince Charmant.
Du coup ces moments physiquement si agréables, étaient une vraie torture pour mon esprit romantico-crétin.
Surtout que la Secrétaire, ce n’est pas pour être méchant, se rapproche plus de la princesse Fiona sans la couleur verte (Shrek, pour ceux qui ne voient pas de qui je parle…) que de Claire Keim (ben oui elle me fait craquer la petite Claire…)

Mais bon voilà, je suis un homme et ces derniers temps, le moral étant au beau fixe, j’avais de sacrés appétits sexuels. Et attendre dimanche toute la semaine avec la perspective d’une soirée cochonne, j’étais assez partagé entre excitation et culpabilité !
Sauf que l'excitation l'a indéniablement emporté sur la culpabilité, contrairement aux dernières fois. Après tout, quand je vois tout le monde baiser à couilles rabattues à droite et à gauche, sans aucun autre sens moral que celui de donner et prendre du plaisir, je me suis dit que j’en avais le droit aussi. Voilà, je ne culpabilise plus (...enfin beaucoup moins) de me faire plaisir, de vivre, de profiter, de m’amuser et m’envoyer en l’air avec qui je veux ! Enfin, surtout avec qui je peux et qui veux bien surtout… Et le choix est quand même restreint !

Et puis samedi je me suis décidé, je vais apprendre à faire du roller et la carte bancaire a flambée. J’ai tout l’attirail d’un Power-Ranger pour aller glisser sur l’asphalte : coudières, jambières, protège poignet, casque vélo qui te donne l'air tarte des vététistes qui se trainent le dimanche par groupe de 20 sur toute la largeur de la route. A moi les parkings désert des supermarchés le dimanche après-midi ! Je vais avoir l’air d’un parfait crétin, déguisé en San-ku-kaï poussant un chariot (oui, il paraît que c’est assez pratique pour apprendre seul, pousser un chariot en roller…) les mains désespérément crispées sur le tube de métal plastifié pour pas finir étalé comme une merde !

Mais bon, au moins, avec un peu de persévérance, dans un mois je serai capable de me tenir debout sans me croûter et peut-être même de rouler assez correctement pour transporter du matos au 24H du Mans en Roller en tant qu’accompagnateur de l’association « Avignon en Roller ».

Oui je sais, à mon âge, je prends des risques inconsidérés. Je baise une secrétaire qui ne m'est rien comme le dernier des salauds et je débute un sport de glisse à l'âge où d'autres apprennent à leurs enfants à en faire ! Mais que veux-tu ami lecteur, j'essaie de trouver mes marques dans cette vie qui me laisse tellement de libertés. Je prends les occases qui se présentent, demain elles peuvent s'évanouir ou être bien pires que celles d'aujourd'hui !
Ah ! Quelle guigne d'être si peu fortuné !!!...

21 mai 2007

Kikoo c'est re-moi !

Près de deux mois sans poster, je sais c’est long. Mais quand j’ai pas envie, je fais pas. Le retour en France a été plus dur que je ne le pensais. Retrouver ma petite vie pépère et solitaire m’a pesé plus que je ne l’aurais cru, changer d’air m’a changé tout court.

Oh, pas fondamentalement rassure-toi ami lecteur. Non, je n’ai pas changé radicalement mais mon point de vue sur la vie oui. Je savais que je faisais fausse route en ne voulant pas avancer, ne pas progresser dans mes relations avec les autres. Mais comprendre et savoir sont deux concepts bien distincts et j’avais besoin de ce retrait de la vie, cet ermitage, cet isolement pour plonger dans une espèce de déprime et de profonde réflexion. Pour savoir où j’en étais et où je voulais aller. Le changement s’accompagne toujours d’une forme de résistance et, comme une maladie, le désespoir, la mélancolie, la dépression s’accrochent, luttent et se débattent pour survivre.
L’esprit se dédouble et s’affronte, en butte avec ses peurs et ses angoisses. Une partie veut avancer, oublier et plonger dans ce qui reste de vie pour connaître autre chose, voir d’autres horizons. L’autre se recroqueville, encore saignant des blessures infligées, se terre et puise son énergie dans les souvenirs angoissants et les terreurs passées.

Ma nature solitaire est incompatible avec mon besoin d’amour et d’affection. Personne n’est parfait et nous devons tous composer avec nos contradictions et nos vies, professionnelles, familiales et sociales. Si j’ai encore beaucoup de réticences à bouger, sortir, rencontrer des gens, des amis et des proches, je n’éprouve plus cette peur insensée de le faire. Malgré la réticence, l’envie émerge et c’est bien là le changement.

Certes, je n’ai pas été seul pour en arriver là. Mes amis et ma famille, à qui je tiens, m’ont obligé à sortir de mon cocon et à prendre la température du monde. En particulier Didi et une autre amie, la Petite Fée, qui a ressurgi dans ma vie. Je ne comprends pas pourquoi mais cette jeune femme ne me fait pas peur (oui parce que depuis un peu plus de deux ans et demi les femmes m’effraient. Je sais c’est idiot et puéril, mais quand tu prends une gamelle à cheval, en moto ou en voiture, après t’as les foies ! Ben là c’est pareil !).
Elle a les pieds sur Terre, Petite Fée, un caractère bien trempé et on s’entend bien. Et surtout, j’éprouve du respect pour elle. Je ne peux aimer ou apprécier si je ne respecte pas. Elle a repris contact et depuis on se voit régulièrement et ça ne me déplait pas de balader et sortir le nez de chez moi.

Je ne sais pas encore bien ce que je veux faire de ma vie, si je souhaite rencontrer une femme ou si je préfère m’en tenir à une vie de célibataire endurci. Quand j’y pense, avoir une petite amie reste quelque chose d’effrayant, d’un gigantisme qui me tétanise ; sans parler de la montagne qui se dresse devant moi lorsque d’aventure je croise une femme qui pourrait me plaire et qu’il faudrait alors séduire !
Les mots semblent gros, mais c’est ainsi que je le ressens, une relation amoureuse est une entreprise avec des responsabilités qui me paraissent insurmontables. Mais là c’est le cerveau qui parle.

Le cœur n’a pas - encore - son mot à dire, il est assez bien muselé par les souvenirs et les expériences. Mais l’amitié et l’amour de mes proches le nourrissent et il reprend des forces.
Ma volonté de ne pas laisser ma naïveté piloter ma vie m’empêche certainement de voir ou de profiter de certaines opportunités. Il faut dire que j’ai un don pour rencontrer des femmes à problèmes ! Ce qui fait que je me pose encore plus de questions sur moi. Pourquoi ne suis-je attiré que par ces femmes ? J’ai jamais eu la vocation d’un samaritain, j’avais suffisamment de mes propres merdiers pour ne pas m’occuper de ceux des autres. Mais avec quasiment toutes les filles que j’ai rencontré, je ne pouvais pas m’empêcher de jouer les chevaliers servants ! Encore une chose que je me suis décidé à ne pas reproduire, mais je ne tiens pas non plus à passer pour un mufle ou un sale type.

Bref, petit à petit ça s’améliore, même si je sais que le fond du problème n’est pas résolu et qu’il va falloir qu’un jour où l’autre j’aille voir un docteur de la tête. Que j’élimine cette peur de l’amour et des femmes, que j’accepte enfin de ne pas rester seul, d’admettre que l’échec fait partie de la vie et qu’il faut que je me relève définitivement plutôt que de rester assis en attendant qu’on me botte le train. Que j’admette enfin que j’ai quand même connu l’amour de quelques femmes et que donc j’avais quelque chose à leur offrir et qui leur plaisait en moi, que je ne suis ni meilleur ni pire qu’un autre. Je ne parle pas d’avoir confiance en moi, c’est une chose inconnue de moi, quoi que je fasse je doute de réussir.

Mais que je puisse accepter de prendre un risque, celui de me ramasser, mais aussi celui de réussir. Je sais tout ça. Mais je ne le comprends pas encore...

Enfin, mes 34 ans tout neufs s’annoncent sous de meilleurs auspices que mes 33 et mes 32. Ben ouais, j’ai encore pris une année dans la poire et physiquement ça s’arrange pas. Faut vraiment que je ressorte le VTT et que j’achète ma paire de rollers, la bouée prend de l’ampleur et c’est pas les beuveries Lozériennes avec le Sexo qui vont m’aider !