16 août 2007

Du changement dans la continuité

Je rentre dans un nouveau cycle d’introspection en me posant toujours les mêmes questions. Sauf que pour le moment le moral n’est pas en chute libre.
La raison ? Le week-end dernier la Petite Fée m’invite à un barbec pour le dimanche soir et une de ses amies, jeune maman de 24 ans, m’a coincé au moment de partir et nous avons discuté quelques minutes en regardant les étoiles… Et puis elle m’a invité à les rejoindre le mardi suivant pour un resto.
Le genre de signe que j’attendais, une femme qui m’aborde sans complexe et avec qui je n’aurai pas d’appréhension.

Il ne s’est rien passé de fabuleux au resto, ce fameux mardi. Juste une bonne soirée entre amis, des discussions sympas et des rires. La jeune femme en question a une vie compliquée et bancale (un fils qu’elle ne voit que l’après-midi parce qu’elle bosse de 5h à 12h00, une rupture fraîche et qui lui a donné la fâcheuse habitude de fumer un joint pour s’endormir…) donc pas trop le genre qui me rassurerait et me stabiliserait. J’ai déjà donné dans ce registre et hormis une certaine délivrance sexuelle, ça ne m’a apporté que des ennuis et de la tristesse...

Mais comme d’habitude je me pose des questions existentielles. Est-ce que je m’intéresse à elle parce que je la trouve à mon goût ou bien parce qu’elle a fait le premier pas ? C’est vrai que la première impression qu’elle m’a fait était plus que positive : je l’ai trouvé superbe (par la suite je l’ai trouvé jolie mais sans plus, mais là encore, est-ce parce que je ne veux pas m’engager avec qui que ce soit ?)
Des questions et des craintes comme ça j’en ai des tonnes…

La crainte de n’être pas un bon petit ami, la crainte de ne pas plaire, la peur de s’attacher ou bien de ne pas l’être à une fille bien qui elle me serait attachée, la peur d’être amoureux et de rien recevoir en retour, la peur de perdre ma liberté, de subir des contraintes et des problèmes que je n’aurais pas eu en restant seul, la crainte de faire souffrir… Je sais que si j’arrivais à sortir avec une femme, elle ne serait pas forcément celle avec qui ça marchera. C’est quasiment impossible de trouver le bon numéro au premier coup. Chacun y va de son conseil et de sa petite phrase : « mais vas-y tu t’en fous », « amuse-toi », « éclate-toi », « ne pense pas tout de suite à la Grande Histoire »… Mais moi ça ne m’amuse pas de collectionner les femmes comme on collectionne les capsules ou les pièces de monnaie. Et puis d’abord pour collectionner il faut avoir les moyens de réaliser la collection… Moi j’ai pas les moyens de collectionner les femmes !

Je hais les ruptures, je déteste voir pleurer une femme, surtout si je l’ai vu heureuse. Je déteste faire souffrir quelqu’un qui m’a aimé et que j’ai aimé. Je hais ce gouffre dans lequel on tombe lors d’une rupture, c’est une petite mort à chaque fois et chaque fois plus douloureuse. Je ne veux plus jamais revivre ça et rester célibataire est la meilleure des vaccinations !

Mais je ne peux pas m’empêcher de penser de plus en plus souvent que vivre certaines choses à deux, ça doit avoir plus de saveur. Cette petite brune qui m’a abordé comme ça, sous les étoiles, a fait remonter des souvenirs d’ado, comme quand on s’éveille à la séduction pour les premières fois… Je prends conscience que trop de choses sont détruites en moi sur ce plan-là et je dois tout réapprendre. Je ne me connais plus, le jeune homme que j’étais est mort il y a trois ans et c’est comme si je débarquais dans un autre monde. Je ne comprends pas les relations amoureuses, comment elles arrivent à s’établir, comment les entretenir, ça me paraît une tâche insurmontable.

Je dois tout apprendre à nouveau, apprendre les règles, apprendre les chemins, apprendre les méthodes, apprendre qui je suis devenu, apprendre qui m’attire, apprendre qui et quoi éviter… Si mon corps se souvient et sait faire, mon esprit a tout effacé et je dois tout reprendre depuis le début…
C’est effrayant de constater à quel point je suis descendu bas, à quel point j’ai été affecté et détruit, a quel point le peu de personnalité que j’avais réussi à bâtir a été complètement anéanti.

J’ai une page blanche devant moi et je peux en faire ce que je veux. Et ça aussi c’est terriblement effrayant. Parce que je peux encore faire tellement d’erreurs et de mal.
Vais-je trouver le courage de commencer à remplir la page ?

09 août 2007

Français, faites-vous traire !

La France est un pays cher.
La voiture d’occase est un marché pour les gens friqués.
Je parle de la voiture d’occase normale, pas la trapadelle d’étudiant ou de chômeur en fin de droit. Tu vas me dire, ami lecteur, que je fais mon kéké de base en voulant me payer une caisse de luxe au prix d’une vulgaire twingo première génération. C’est pas faux mais je suis sorti de France (par internet, ça va de soi…) pour voir s’il ne faisait pas meilleur temps sur les marchés automobiles européens.
Ben y’a pas photo ! Une RX-8 se négocie à partir de 13000/14000 euros (j'en ai même vue une à 10000 mais bon, là ça sent la morue...), alors qu’en France en trouver une à moins de 18000 tient du miracle !
Alors je ne sais pas pourquoi on nous prend pour de telles vaches à lait, mais franchement on se fout de ma poire. Les français qui possèdent des RX8 s’imaginent-ils qu’ils ont un joyaux entre les mains ? Faut pas exagérer, elle est chouette cette caisse, originale, sympa tout ça, mais faut pas non plus la prendre pour une Ferrari aux yeux bridés !

Question assurance, celle qui fait la pub avec l’autre crétin à lunettes qui ne cesse de répéter « qu’un jour il l’aurait, oui il l’aurait » et les pétasses en collants exécutant une chorégraphie célinedionesque est somme toute bien placée. Même pour la moto et la maison. Bon, je vais quand même négocier le bout de gras, parce que la carte grise ne sera pas donnée (13 ou 16CV, ça va douiller surtout que la voiture ne sera pas vieille !) et qu'il va certainement falloir que je paie l'assurance complète d'un coup pour ne pas être surtaxé pour saucissonnage de paiement... Il me reste à annoncer le divorce à mon assurance...

08 août 2007

Article Popol de la semaine 32/2007

Oui je sais je suis à la bourre, mais entre le manque de motivation et la récupération du week-end, la flemme avait l’avantage sur l’assiduité.

Au programme cette semaine :
- ball-trap, un (vrai !) sport en perte de vitesse,
- la première victoire de Pur Malt FC,
- horoscope.
Oui je sais le sommaire est court mais que veux-tu ami lecteur, la semaine est déjà bien entamée !

Ball-trap : ce week-end chez les Drômois (excellent au demeurant), le Père m’a emmené au ball-trap avec le collègue de Grenoble. Ledit collègue mesurant, comme le Père, 10 bons cm de plus que moi et pesant pas loin de 30 kg de plus, je faisais un peu épouvantail !
Le Père possède le fusil de son grand-père et quantité de cartouches. Arrivée au ball-trap, un champ aménagé à 50 m de la départementale avec un camion frigo, un camion sono, une tente de 30 m de long pour la buvette et des rubalises pour délimiter le parking et le champ de tir, nous voilà avec les cartouches dans un sac de supermarché et le fusil cassé (ouvert) sur l’épaule du Père.
Nous nous renseignons sur les modalités d’inscriptions et nous voilà alignés sur une charrette, en train d’examiner les deux fusil prêtés par les organisateurs et de prendre des cartouches dans le sac.
L’ambiance est bon enfant, tu viens les mains dans les poches (mais avec de la caillasse sinon tu vas pas loin !) et te voilà avec un calibre 12 prêt à réduire en poussière des espèces de sous-tasses oranges fluos flottant à tout allure dans le ciel bleu !
Et là, commence le plus dur : bien tenir le fusil, se tenir prêt à suivre le pigeon d’argile avec le canon et le rattraper puis le dépasser et le descendre. Mais c’est pas si simple. Le pigeon peut partir à peu prêt dans n’importe quelle direction dans un champ de 90° devant toi. Et il vaut mieux tirer le plus tôt possible, car sinon les plombs se dispersent et le pigeon s’éloigne et il est pratiquement impossible à un débutant de toucher le pigeon à la deuxième cartouche.
Et puis le fusil te percute l’épaule avec violence, ce qui fait que le deuxième coup est d’une précision toute aléatoire ! En plus, au bout de quelques cartouches, ladite épaule en prend un coup. Les deux colosses qui m’accompagnent marquent comme des gonzesses et se retrouvent bientôt avec l’épaule droite mâchée et le sang à fleur de peau. Pour ma part, je m’en tire avec de toutes petites marbrures roses. Les deux rigolos en sont ébahis ! (et moi aussi d’ailleurs…)
Résultat des courses, sur trois planches de 5 pigeons, le Père touche au moins une fois à chaque planche et termine avec un résultat de 4 pigeons explosés, le Grenoblois a tiré trente cartouches et tous ses pigeons s’en sortent indemnes (hé hé hé) quand à ton serviteur il a tiré 29 cartouches car lors de la première planche, le dernier pigeon fut percuté, par le plus grand des hasards, par un plomb certainement perdu !
Lundi matin, l’épaule n’était toujours pas marquée, mais bien endolorie !
Et c’est vraiment sympa comme sport, car c’en est un : précision, vitesse, force, coup d’œil, technique… C’est un sacré coup de force que de toucher à chaque fois ! Et les champions y arrivent ! Essayez, c’est une alternative aux week-ends plan-plan à la plage. Et puis ça devient de plus en plus rare en raison des contraintes de sécurité, l’urbanisation galopante et les mauvais coucheurs qui crèchent à 1km des champs et qui se plaignent du bruit. Ils pleureront plus fort lorsque leur petit pavillon sera entouré par des cités et des zone d’activités grouillant de fast-food, concessionnaires et autres discounteries !

Pur Malt FC : après une défaite cuisante contre un promu et un match nul qui aurait pu être remporté, Pur Malt vient de gagner son premier match de la 33ème saison de Hattrick. Certes cette victoire a été remportée 3-1 contre le deuxième promu, mais elle permet à Malt de grimper pour la première fois, depuis sa reprise au printemps dernier, à la 4ème place (3ème ex-aequo). L’équipe continue à progresser tout doucement et les joueurs sont plus réguliers dans leurs performances. Le milieu de terrain reste encore le point faible de cette équipe, mais l’entraînement consacré exclusivement à la construction et l’endurance permettra peut-être la progression d’un ou deux joueurs cette saison dans ce compartiment du jeu.
Pour assurer le maintien il faut atteindre 18 points environ, il reste encore 11 matchs et 14 points à prendre sur 33. Samedi, la rencontre face à un concurrent direct pour le maintien, voire les places d’honneur, sera un match important.

Horoscope : mon hebdomadaire télé préféré me prévoit cette semaine...
Amour : votre vie de famille occupe une très grande place dans votre coeur en ce moment. Dés lors, on comprend mieux pourquoi vous êtes si dévoué à vos proches.
C'est vrai que c'est bientôt l'anniversaire de ma filleule, que je dois récupérer le catalogue de jouets de mon CE pour qu'elle et son frère aient leur cadeau de Noël à temps cette année et que j'ai promis à leur père de l'emmener samedi au Stade Vélodrome voir l'OM botter le train aux bretons ! C'est pas un super tonton/parrain/beauf que je suis, hein ?
Amitié : vous chercher trop à convaincre vos amis. Donnez-leur le temps d'y croire.
Mais... mais... croire à quoi, enfin bon sang d'bois ???
Activités : votre situation n'est pas claire. Si vous êtes en vacances... ( heuuu, ben non. Bon on passe à "si vous trimez" direct alors...) ...si vous travaillez encore, des clarifications s'imposent.
C'est vrai qu'il va falloir qu'on ait une petite discussion mon manager et moi. Parce que ça commence à sentir mauvais les rumeurs et moi, j'aime pas quand ça pue !
Vitalité : si parfois vous vous sentez un peu patraque, c'est uniquement dû à votre crainte de prendre des risques.
C'est pas en prenant des risques qu'on perd vachement en vitalité, d'habitude ? Si hein... portnawak c't'horoscope !
Vivre avec la Lune : élaborez un seul projet et donnez-vous la chance et les moyens de le réaliser.
Justement je viens de faire le tour de quelques assurances pour mon futur bolide et franchement, il y a de quoi faire des économies. Désolé chère mutuelle, mais je crois que je vais demander le divorce en 2008 !

A la semaine prochaine...

01 août 2007

Encore au fond de la tasse...

Après un mois de bons et loyaux services, le moral est parti, ça y est. De nouveau la morosité, le manque d’envie de quoi que ce soit, l’espèce de désespoir de ne pas trouver les réponses aux questions, ces questions, toujours les mêmes, qui tournent sans arrêt dans la tête nuit et jour, la sourde angoisse qui noue les tripes sans aucune raison, l’envie de ne plus être seul, la peur de perdre l’indépendance et les rênes de sa vie en cas de rencontre, l’impression de n’intéresser personne, de faire partie du décor, savoir que l’on a besoin d’aide mais ne pas savoir à qui s’adresser, se sentir couler à nouveau…

J’ai un tas de douleurs et de trucs déglingués à remettre en place et soigner. Mais j’ai pas envie. Quand Didi me serine d’aller voir son médecin du sport, je m’entends penser « Mais pourquoi ? Ca sert plus de toute façon… »

Je ne fais plus aucun sport, je déteste bouger et sortir, ça me recolle des angoisses terribles. Je me recroqueville comme une feuille verte sous un chalumeau ! Je dépéris, mange quasiment rien mais arrive à grossir quand même (bon un peu d’alcool c’est vrai que ça n’arrange rien !)

Ce sentiment d’être un loser grand format me pèse sur les épaules, je traîne un fardeau. Je crois que pour la première fois depuis longtemps j’accepterai de bosser loin. Changer d’air et d’atmosphère, aller là où personne ne connaît Archie et n’aurait de jugement.

La NZ m’appelle, là bas je me sentais bien. Je sais, y être en vacances et y bosser sont deux choses bien différentes. Mais je ne peux pas croire que l’esprit que j’y ai senti soit différent selon que l’on vit ou que l’on voyage dans ce pays. Il me faut attendre encore deux ans pour y retourner à moins de gagner au loto… Et essayer de savoir si je pourrais supporter d’y vivre.

Enfin, LA question : comment peut-on espérer une chose et en avoir aussi peur ?

C’est de la schizophrénie ou pas ?