13 février 2008

Hier...

...je suis allé à un rendez-vous avec la médecin du travail. Très compétente et impliquée dans son boulot. Je suis resté deux heures avec elle pour discuter de mon cas. Elle est restée très objective et connaissait déjà la situation de mon secteur. Elle n'était pas surprise que je finisse par me retrouver sur le carreau moi aussi.
Les conclusions de ce rendez-vous est que maintenant il n'est pas question que je retourne bosser dans les même conditions, le poste doit être adapté et le secteur doit évolué pour que, mes collègues et moi, puissions effectuer notre job. L'objectif étant que je retrouve la santé et la garde. Je serai sous sa surveillance dés ma reprise, avec des visites régulières pour contrôler mon état de santé et ce que je ressens. Au moindre indice de rechute elle me renverra chez mon toubib pour demander un arrêt de travail.
D'autres nouvelles venant de mes collègues confirme que le problème a été pris avec inquiétude et beaucoup de sérieux par les différentes instances de défense des travailleurs. Ça va aller loin. L'essentiel étant que de mon côté je ne ressente enfin aucune culpabilité à être malade. Je suis toujours inquiet à l'idée de revenir parce que la situation n'aura pas changée : je serai toujours seul dans mon secteur, mais la médecin du travail a pris rendez-vous avec mon supérieur et il devra dégager une hiérarchisation des tâches. Ainsi je saurai quelles seront les sollicitations auxquelles je devrais répondre négativement.
Elle a également contacté le Marabout du Teston et sont tous les deux d'accord pour travailler de concert sur mon cas. De ce côté-là, c'est sur la bonne voie. Il me reste deux semaines et demi pour retrouver une santé physique adéquate. Parce que là c'est pas le top.
Je reste fatigué et le moindre effort physique m'épuise rapidement. Résultat d'une tension élevée pendant plus d'un mois (elle est toujours trop élevée au goût de la médecin du travail) ? Effet des médocs ?
Je me débrouille toujours pour mettre le nez dehors et bouger un peu -à pied, en moto, en voiture- mais j'ai du mal à tenir le coup le soir et il n'est pas rare que je m'écroule dans le canapé et m'endorme en fin d'après-midi. Du coup le moral chute un peu mais c'est pas dramatique, l'antidépresseur fait son boulot. Et puis j'ai toujours en tête la discussion avec le Marabout... ne vous mettez pas de pression, vous n'êtes pas prêt, il faut qu'une relation ait un sens pour vous...
Du coup je me "sonde", essaie de savoir ce que je ressentirai si je rencontrai quelqu'un. Le résultat est toujours le même. C'est pas le moment. Alors je continue ma lente reconstruction, le réaménagement de l'appart', ma réflexion sur ce que j'aimerai faire en dehors du boulot...

Patience, patience, patience... Le maître-mot. Mais ça ne m'empêche pas de sentir le temps s'écouler.

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