25 mars 2007

La Nouvelle-Zélande 1/4

1ère semaine : Marignane-Paris-Singapour-Auckland-Whangarei-Dargaville

31 janvier 2007 - 4h30, Départ de Monbled pour Marignane.
Didi, les yeux pleins de sommeil, m'emmène à l'aéroport.Je suis chargé comme une mule avec mon énorme sac à dos de 70 litres et mon autre petit sac à dos bleu.

Arrivés à l'aéroport de Marignane l'enregistrement se fait sans encombre. Je suis surpris par la "légèreté" de mon gros sac : 11kg. Autre surprise, l'hôtesse (charmante) me propose de faire suivre mes bagages d'un avion à l'autre à Roissy. Ainsi, pas d'énorme sac à trimballer d'un terminal à l'autre ! Mais bon, petite angoisse à l'idée que mon sac pourrait se perdre dans les méandres de l'aéroport de Roissy...

Pendant le vol Marignane-Paris, je discute avec ma voisine, une belle blonde Belgo-hollandaise, Sarah, qui déménage en Crète pour rejoindre son boyfriend et son nouveau job : tour opérateur. Elle a une famille plutôt cosmopolite aux 4 coins du monde (oui, le Globe à des coins...) Avec des frères et soeurs en Australie, Amérique du Sud, Espagne, Belgique, Hollande... Elle-même parle 4 langues et en comprend 7 (dont l'Arabe et le Grec !)
Elle m'apprend que Singapore Airlines est la meilleure compagnie internationale. Je sens que ça va être un voyage du feu de Dieu !

Je retrouve L'Ecolo à l'aéroport de Roissy 15 minutes après mon arrivée. Nous sommes trop heureux de se voir, surtout dans ces conditions !
Au fil des formalités d'embarquement, c'est vrai qu'ils sont plutôt efficaces et sympas sur Singapore Airlines. Ca change d'Air France ! Et puis les hôtesses ! Ah là là... C'est un régal pour les yeux et le coeur : avenantes, souriantes, la voix douce, dans de magnifiques tenues gaies et colorées qui les mettent en valeur ! Là encore, rien à voir avec Air France et les tenues "mémères" strictes et tristounettes ! Feraient bien d'imiter le casting de Singapore chez Air France !
Comme deux touristes de base on mitraille à coups d'appareils numériques notre avion derrière la baie vitrée.
Pas de pot pour une pauvre vieille femme qui se fait pêcho à faire comme nous mais qui se fait engeuler par une espèce de garde-chiourme de l'aéroport, épaisse come une barrique. Ils craignent quoi ? Qu'on fasse du repérage ? Les aéroports sont devenus un nid de paranoïaques !!!

Le voyage Paris-Singapour dure environ 13h mais ça passe plutôt vite. Sur les sièges devant nous sont incrustés des écrans plats LCD avec de la musique, des films et des série en pagaille, dont beaucoup sont en anglais, mais bon... On est parti pour parler anglais pendant un mois, autant s'y mettre tout de suite ! Je regarde "Camping", "Miami Vice" et deux épisodes de "Friends". Je ne comprenais pas vraiment les conversations, mais l'ensemble des situations ça allait !
Distribution de serviettes chaude pour se débarbouiller et se laver les mains avant le repas de midi. Ah ! Ces petites Malaisiennes... Il faut savoir que dans ces vols long-courrier on ne fait que ça : boire et manger ! Surtout qu'on a très vite soif avec ce maudit air conditionné ! L'Ecolo ne support guère ce traitement d'ailleurs et se met à éternuer et tousser comme un tubard !
Arrivée à Singapour, nous avons 45 minutes pour envoyer deux ou trois mails et commencer l'embarquement ! Pas trop le temps de flâner dans les boutiques Duty Free, on a une fiche déclaration à remplir pour la NZ.
Cette fois, l'avion qui nous emmène à Auckland est moins chic. Visiblement c'est l'ancienne génération, mais les écrans, plus petits, sont toujours là et la place pour les jambes est plus importante et, crois-moi ami lecteur, c'est un luxe très appréciable pour un voyage d'une dizaine d'heures !!!
Les distributions de serviettes chaude et de boissons reprennent. A noter que les repas sont très copieux et excellents (pour un avion s'entend. Faut pas non plus espérer un repas digne de la Tour d'Argent !)
Je dors (enfin... somnole !) pendant les 7 premières heures de vol, emmitouflé comme tous les autres passagers ou presque dans la couverture donnée au début du vol (avec une trousse Givenchy, excusez-du peu, contenant une paire de "chaussettes" et une brosse à dents avec dentrifrice). Il y a un sale petit courant d'air conditionné qui nous gèle tous ! L'Ecolo agonise...
Mais en profite pour immortaliser l'Australie et la Mer de Tasmanie, vus du ciel !


Nous allons bientôt survoler Sydney, on se précipite sur la nuit qui couvre déjà la Nouvelle-Zélande : atterrissage dans 2h20... La journée a été très longue, avec le décalage horaire, elle a durée 36 heures !

31 janvier 2007, nuit du 1er février.

Le passage à la douane fut une formalité, malgré notre anglais laborieux. Le jeune et sympathique douanier a un peu galéré avec nous mais on s'en est tous sorti !
Une fois récupérés nos bagages (j'en reviens pas de l'efficacité du transfert à Roissy !) nous recherchons une borne internet pour répondre à quelques mails et prévenir notre contact
en NZ (ouais je sais ça fait un peu film d'espionnage...) que nous sommes sains et saufs !
Là, alors que nous cherchions à photographier un jeu vidéo (le premier Space Invader, le vrai-le seul-l'unique !)(c'est là d'ailleurs que je constate la fin de mon appareil photos... Paix à son âme électronique) une charmante jeune femme nous aborde mon frère et moi. Grande, blonde, jolie, avec de gros...arguments, elle nous demande en anglais si nous cherchons un taxi. Un peu ahuris, nous répondons par l'affirmative et nous voilà avec Kel (c'est son prénom, Kelley. Elle vient de Californie pour bosser dans le vin !) dans le taxi à faire connaissance ! Il commence très fort ce voyage !!!
Elle nous apprend qu'elle loge dans un backpacker à deux pas du notre et mon frère en profite pour lui donner rendez-vous pour aller boire un verre. Elle accepte avec enthousiasme ! Quel différence avec les femmes que nous avons l'habitude de croiser en France !Je t'en ai déjà parlé, ami lecteur, je n'en rajouterai pas...
Elle se balade avec un étrange instrument, assez long, avec une corde. Elle nous apprend que ce sont les brésiliens qui pratiquent la capoeira (un sport de combat inventés par les esclaves qui ressemble à une danse) qui jouent de cet instrument. On obtient différentes notes en agissant sur la tension de la corde. Elle pratique elle-même ce sport et c'est vrai qu'elle a l'air plutôt costaud : on ne risquera rien dans les rues d'Auckland !



Le temps de galérer un peu avec le sympathique responsable de la réception du backpacker, de nous doucher et nous changer, nous voilà dans la rue pour attendre Kel. Elle ne tarde pas et nous voilà bientôt dans un pub à boire de la guiness et à parler avec Kel et un allemand qui vit ici depuis quelques mois. Il est presque minuit et demi ici et nous rentrerons vers 4h du matin, un peu entamés mais avec les adresses mail de nos compagnons de soirée !
Levés à 8h30, la lumière paraît étrange. Elle tombe du nord et ça déroute un peu. En bas la ville s'anime, mais sans klaxon, ils sont pourtant plus d'un million à Auckland.
J'oubliais les voitures, on se croirait dans Gran Turismo ici : Nissan Skyline, Mazda RX-7, Supra RZ, Subaru Impreza...


03 février 2007
Avant-hier, le 1er février, nous somme allés sur une petite île à 30 minutes d'Auckland en ferry, un peu le nez au vent...
Juste une serviette, un maillot de bain, de quoi payer le ferry. Arrivés sur l'île nous prenons un bus qui devait être vieux quand je suis né et nous gagnons la plage de Palm Beach !

Là, nous nous baignons et attrapons un coup de soleil comme jamais nous n'en avons pris ! Un vrai carnage ! Le soleil hostile de la NZ n'est pas une légende, ce putain de trou dans la couche d'ozone est une réalité et les méridionaux que nous sommes ressemblent à ces parigots rougis et cloqués dont nous nous moquons chaque été !!!
Le soir nous mangeons dans un petit resto dont la serveuse est Colombienne. Là nous buvons un vin rouge australien à 14°5 ! Un goût épicé et une charpente à tenir un château ! Du shiraz, pour ceux qui connaissent. Bon d'accord, ils n'ont pas les mêmes restrictions que nous au niveau de la conception des vins. Mais n'empêche qu'on s'est régalé !
En rentrant, un peu claqué par le coup de soleil, je me couche avec un bon bouquin, l'Ecolo tente le bar-boîte d'à côté et reviens 30 minutes plus tard : pas en forme non plus le frérot !

Hier, nous sommes allés louer une voiture, histoire de parcourir un peu le nord d'Auckland. L'Ecolo, assez bien remis en profite pour récupérer l'adresse mail de la très charmante anglaise, Claire, (oui, pour une fois qu'une anglaise est jolie, on va pas se priver de le dire !) qui s'est occupée de nous expliquer en long, en large et en travers les termes du contrat de location. Et elle a eu bien du mérite !





Nous partons pour Whangarei, ville d'environ 47 000 habitants à 170 kilomètres au nord d'Auckland. Nous trouvons le Backpacker indiqué sur mon Petit Futé situé à 100 mètres des célèbres Whangarei Waterfalls.
Un des résidents, un américain en vacances avec sa femme et ses enfants, d'origine indienne, fait la popote avec nous dans la cuisine commune. Il nous indique qu'il y a une compétition de surf le lendemain à la Sandy Bay, à environ 40 km d'ici, juste après la Whales Bay. Va pour la compète de surf demain !

Ce jour là, 3 février, nous partons donc à l'aventure dans la NZ agricole. Petites collines boisées, végétation luxuriante, terrains accidentés et le Pacifique qui se devine derrière les forêts.


Enfin nous trouvons les deux baies et nous restons manger un morceau sur le plage parmi les spectateurs de la compétition. Les vagues sont paresseuses et les pauvres compétiteurs ont bien du mal à soulever l'enthousiasme de la petite foule. L'ambiance est bon enfant, beaucoup de petite familles et de groupes d'ados, deux tentes ouvertes en haut de la plage proposent de quoi manger et boire. L'homme qui nous sert, très bronzé, la soixantaine, des cheveux blanc de neige, reconnaît immédiatement notre accent et nous parle en français ! Il est marié à une française et a vécu en France pendant quelque temps alors qu'il faisait partie d'une troupe de théâtre et a joué à Grenoble et Toulouse !
Nous repartons en milieu d'après-midi vers une petite ville du nom de Whananaki, au bord du Pacifique près d'un étrange estuaire, par une infernale route de terre et de gravier qui nous recouvre la voiture d'une fine poussière rouge qui s'insinue partout !

Arrivé à notre Backpacker, il faut bien s'occuper de tâches ménagères triviales, mais nécessaires, comme la lessive ! Ensuite nous sortons faire le plein (48 litres d'essence pour 65 NZ$ soit environ 35 € !!! Hallucinant !) et manger un morceau dans le meilleur resto que nous ayons fait durant ces vacances ! On s'en est mis plein la panse et c'était excellent. La serveuse n'en revenait pas de voir deux p'tits français bâtis comme des arbalètes se goinfrer comme des rugbymen !!!

En rentrant dormir nous faisons la connaissance d'une petite famille de Néo-Zélandais, en week-end dans le backpacker. On se raconte nos vie, nos jobs... On apprend que le niveau de vie n'est pas très élevé en NZ. Il y a du boulot pour tous mais les salaires ne sont pas très élevés. D'où la difficulté pour les Kiwis de voyager à travers le monde. Jimmy, le père, nous donne ses coordonnées au cas où nous aurions besoin d'un toit pour dormir avant de repartir en Europe ! Bon sang, l'accueil des Kiwis est vraiment de première bourre !!! En échange nous apprenons à Sandy, sa femme, comment les français disent bonjour et au-revoir aux femmes : nous lui faisons la bise ! On perd pas le nord nous, même dans l'Hémisphère Sud !

4 février 2007

Nous partons en direction de Dargaville 4500 habitants, plein ouest vers la Mer de Tasmanie. A cet endroit de l'île Nord, environ 100 kilomètres suffisent pour aller d'une côte à l'autre. La aussi les paysages sont verts, vallonnés et le moindre terrain plat est utilisé par l'agriculture.
Arrivés a Dargaville nous mangeons dans un petit bistrot. La serveuse est gênée de nous proposer la carte du petit déjeuner, il est 11h25. A 11h30 ils changent de carte, mais le petit-dèj là-bas, c'est saucisses de venaisons, oeufs pochés et bacon grillés avec des toasts !!! On s'en contente avec plaisir et l'Ecolo cherchera par la suite à prendre un petit-dèj au bacon grillé à la moindre occasion !!!


Nous nous dirigeons ensuite vers la Baylys Beach. Nous y arrivons par une petit route qui descend et serpente entre des collines de sable compacté, avec un filet d'eau au milieu et soudain nous arrivons directement sur la plage avec la voiture ! D'autres y sont déjà garées !
Elle est immense cette plage, les vagues se précipitent sur cette langue de sable coincée entre la mer et les grandes collines de sable. Nous ne voyons pas les extrémités de la plage, trop éloignées et estompées par les embruns.
Les 4x4 et les quads s'en donnent à coeur joie et un couple débarque même avec des chevaux !
Le soleil tape dur mais nous avons retenu la leçon : crémage immédiat dés que nous mettons le nez dehors !!!

Nous rentrons le soir à Auckland où un énorme bouchon nous attend. Un accident s'est produit sur la motorway : deux 4x4 se sont percutés et l'un d'eux a explosé le mur de béton séparant les voies !

Le lendemain nous avons un avion pour Christchurch à prendre. Nous savons que le meilleur est à venir et il nous reste encore trois semaines !!!

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