05 janvier 2007

Bientôt à pied...

J’ai amené hier cahin-caha (et avec angoisse aussi, l’œil droit scrutant la route, le gauche fiévreusement fixé sur le thermomètre du circuit de refroidissement qui montait montait montait pour culminer à près de 120°C !) ma pauvre 306 chez mon fidèle mécano.
En la voyant, il n’a pas hésité. Il m’a froidement annoncé : " Ho ! L’expert va te la mettre en épave ! "
S’il fait ça, ça voudra dire que votre ami Archie va se retrouver à pied pour faire ses courses (oui parce que avec une moto, trimballer des packs d’eau et deux sacs géants bourrés de boîtes de conserve, de fromage, de PQ, de sacs de fruits et légumes divers, c’est pas évident…)
Je proteste et lui dit que je ne peux pas me payer une nouvelle voiture maintenant, cet achat était bien prévu mais d’ici un peu plus d’un an. Et puis je me fous de rouler avec une aile enfoncée et un longeron légèrement enfoncé. Elle roule, me permet de faire les 200 bornes maximum pour aller voir mes potes de la Drôme et ma mère et de temps en temps un trajet pour aller au taf. J’ai pas besoin qu’elle soit rutilante !

Sur quoi il me répond qu’il parlera à l’expert (!) pour lui dire que je tiens à cette voiture, bla bla bla etc… Pffff, chuis même pas sûr de pouvoir retrouver ma vieille caisse ce soir !
Et puis ce fameux expert, s’il est aussi compétent que le dernier qui a vu ma 306 lorsqu’un abruti m’avait grillé un « cédez le passage » à mon taf, il va oublier les trois-quart des dégâts (ce qui à la limite pourrait m’arranger). Ces types-là, pour être expert en voitures explosées, je me demande quel est leur cursus ? Parce que c’est vraiment des peintres les ceusses à qui j’ai eu affaire !!!
S’ils sont experts en mécanique, moi je suis Mister Sexy Love !!!

Enfin dans cette histoire, il y a quand même quelque chose qui me chiffonne. Un vieux type friqué en percute un autre. Il est en tort et bousille la voiture de l’autre (qui évidemment n’a pas d’argent pour investir dans une autre voiture mais suffisamment pour entretenir correctement sa vieille guimbarde).
Le vieux connard s’en tire avec un malus et continue à rouler pépère dans sa bagnole réparée à grands frais. L’autre moins fortuné, qui n’a rien demandé à personne, s’est fait détruire son véhicule, il est à pied et doit se démerder avec l’aumône consentie par son assurance pour dédommagement de la perte du véhicule (qui avec ses 10, 12, 13 ou 15 ans ne vaut plus rien, même entretenu et en bon état).


Et après ça il faut pas râler contre les vieux qui peinent à marcher et à y voir plus loin que le bout de leur capot mais qui conduisent quand même ! Décidément, la poisse m'aime bien...

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