29 septembre 2006

Glenmorangie ou Lexomil ?

Je me suis levé ce matin, comme d'habitude, sans humeur particulière. Et puis peu à peu, insidieusement, Elle s'est glissée en moi, à pas feutrés.
Elle est revenue. L'Angoisse. Pas comme la dernière fois, où, sûre d'elle et de son triomphe elle m'était tombée dessus avec force et s'était vue balayée par ma volonté.
Mais depuis quelques jours, le moral est petit à petit retombé et sans raison apparente je me retrouve déprimé et angoissé.
Pour ne rien arranger, Didi me propose de sortir demain soir au bowling et au resto avec quelques jeunes collègue du taf. A priori une bonne soirée en perspective. Sauf que tu me connais ami lecteur, je suis un loup solitaire, un ours casanier, un ermite effrayé par la foule et le monde extérieur. Je me sens fragile, nul, décalé. L'idée de sortir décuple mon angoisse.
J'ai encore une nuit et une journée devant moi pour essayer de remettre tout ça d'aplomb.
Je ne me fais aucune illusion, le Glenmorangie de 10 ans d'âge va morfler. Je sais que ce n'est pas une bonne solution, mais contre l'angoisse je préfère ça au Lexomil !
Ma volonté de vivre et de devenir un type bien, n'est pas assez puissante pour me sortir de là avant demain soir. Il me faut un traitement de choc et un bon whisky, c'en est un !

Pourquoi ne puis-je pas être un vrai ermite, satisfait de sa solitude, dépourvu d'angoisse ? Pourquoi faut-il qu'au fond de moi je ressente ce tout petit besoin de rencontrer enfin Blanche-Neige ?
Je crie à tue-tête que je ne veux pas revivre d'histoire d'amour, parce que mon coeur se cristallise de terreur à cette idée. Et pourtant, et pourtant... c'est lui qui me réclame en sourdine de battre à nouveau pour la perle rare.
C'est ça le paradoxe du coeur ?

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