21 août 2006

New point of view

Hier, dimanche, fin d'après-midi. J'attends l'heure de partir au ciné avec Didi, mon Amie avec un grand "A".
Soudain, ma vieille amie ressurgit du tréfond de son abîme. L'Angoisse. Merde, mais quoi encore ? Ok, j'aime pas les dimanche, j'en ai assez des vacances (oui je suis un peu particulier, les vacances ça va un moment ensuite ça m'énerve !) mais y'a rien qui cloche !
Alors pas question de se laisser aller et d'enfouir encore cette salope tout au fond ! Cette fois je la chope et lui torche la gueule !
Mais comment faire ? Ses petites dents empoisonnées plongent dans mon coeur, répandant des flots d'adrénaline dans mon sang. Mon palpitant se bat, s'agite, s'accélère. Lui aussi a compris qu'aujourd'hui on se battrait !
Alors j'agis, je serai en avance à Aix, mais tant pis : je m'habille, prends la cassette sur laquelle j'ai enregistré Lost pour Didi et le magnétoscope (elle n'en a pas...), tout ça sans me presser, tranquillement.
L'Angoisse s'interroge, s'inquiète. Le sujet résiste, ne se laisse pas faire ni aller. Il bouge, réfléchit patiemment, rationnellement. Vite, envoyer des images qui l'affolent, le stressent, l'abattent : l'avenir...
Je sens l'Angoisse réagir, avancer ses pions. Je sais qu'elle va faire appel à ce qui me souci : mon futur. Pas question de me faire piéger ! L'avenir...
Réellement, sans me mentir, qu'est-ce-que j'en pense ? Il m'appartient ? Vrai.
Je descends l'escalier, sans me presser, j'ai le temps.
J'en fait ce que je veux ? Faux, je ne le maîtrise pas.
J'ouvre la voiture, pose le magnétoscope dans le coffre, m'installe et démarre. Direction Aix, tranquillou...
Bien alors sur quoi puis-je avoir de l'influence alors, sur moi ? Exact.
Toujours un tas de crétins sur la route, ça ne change pas... Une "13" en Twingo me montre élégamment son majeur gauche. Ben oui ma petite, quand on n'a pas de moteur, on joue pas au pilote...
Qu'est-ce qu'il y a chez moi qui ne me plait pas ? La réponse fuse. Mon humeur !
La circulation est fluide malgré le monde, je passe d'une station de radio à l'autre. J'aime pas Indochine et j'en ai marre d'Olivia Ruiz... Il fait beau et chaud... L'Angoisse sent qu'elle est dans une mauvaise posture. Elle tente de fuir et de nouveau s'enfouir pour mieux ressurgir. Je l'attrape...
Bien, je déteste mon humeur. Méchante, mauvaise, agressive. Pourquoi suis-je ainsi ? Je vois les choses du mauvais point de vue. Je tiens quelque chose, là. J'en suis pas loin... juste un peu de doigté et de calme...
L'Angoisse sait qu'elle a perdu. Un dernier soubresaut, j'en profite pour affirmer ma prise...
Toutes ces petites constatations sur la chance que j'ai d'être né dans ce pays, d'avoir un bon job, de pas avoir la gueule de Sim, ni la santé d'un pape sur le déclin...toutes ces choses prennent consistance. J'ai tout ce qui faut pour apprécier la vie.
Alors que me reste-t-il à faire pour que changer mon humeur ? Changer de point de vue.
L'horizon s'éclaircit en moi, je peux choisir d'être de mauvaise humeur et ne rien apprécier. Ou alors choisir la bonne humeur et m'extasier sur plein de choses : l'air que je respire, les couleurs autour de moi, les jolies filles, les gamins qui jouent, les gens qui râlent tout ça me fait sourire...
L'Angoisse meurt. Elle ne peut plus rien contre moi. Peut-être ses soeurs viendront m'assaillir, avec tous les petits tracacs de la vie. Mais c'est la vie, justement. Toutes ces choses à accomplir, subir, arranger, résoudre... vivre quoi.
Ne vous inquiétez (ou réjouissez) pas, je n'ai pas décider de tout changer ! Encore moins de partir chasser le boulet... la femelle... une gonzesse... oui enfin bref ! C'est toujours moi, mais j'ai juste pris une seule bonne résolution. Prendre la vie du bon côté et surtout pas me la compliquer.
Aujourd'hui j'ai donc décidé d'être de bonne humeur, prendre les choses avec du recul, en positivant, en commençant par dire oui plutôt que non... Et si les choses ne vont pas beaucoup mieux qu'avant, elles paraissent moins insurmontables. Ca finit par s'arranger à un moment ou un autre.
Bon, ben y'a plus qu'à recommencer demain !

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