10 juillet 2006

La fin d'un règne

Ou comment sortir par la grande porte en se prenant les pieds dans le tapis...

Ca n'a pas pu vous échapper. Quand bien même vous ne seriez pas fan de foot, supporter des Bleus ou télévore. Zizou a fait une boulette en finale de la coupe du monde de la FIFA...
Sa finale ai-je envie de dire. La dernière, celle qui devait couronner une carrière exemplaire (bien que pas exempte de reproches non plus. Comment, étant né à la Castellane, quartier nord de Marseille, Zizou n'a pas eu l'occasion de venir jouer dans sa ville ? La faute certainement à des dirigeants trop exigeants en début de carrière, et à une star trop exigeante à son tour par la suite).
Mais voilà, celui que le monde entier aimait, adorait, vénérait même, celui qui était partout chez lui puisque'il était le dieu du sport le plus populaire de la planète, n'est finalement qu'un homme. Et un homme est faible, a des failles, des choses qui le font souffrir. Comme certaines parole.
Car on ne me fera pas croire que Zinedine s'est soudain pris de haine pour un adversaire au point de lui enfoncer la poîtrine d'un coup de tête ! Ce Materazzi, connu pour ses idées plutôt faschisantes et racistes, lui a certainement dit ce qu'il pensait des immigrés algériens et autres praticants de la religions musulmane.
Comment ne pas imaginer qu'il l'a fait dans ce but précis, sachant que Zizou est un sanguin, le faire disjoncter et ainsi se débarasser d'un adversaire d'une telle classe qu'elle vous éclabousse et vous met en danger ?
Cela n'excuse en rien le geste de Zidane. Qu'il le fasse dans les vestiaires, dans un couloir, loin des yeux d'un public qui le chéri, d'un arbitre qui a le pouvoir de briser le rêve, ok. Même si je n'approuve pas, je trouve légitime qu'il ait eu envie de lui traverser la gueule. Comme Cantona, qui, excédé par les insultes incessantes d'un supporter lui a fait passer le goût des crampons sur sa tronche d'alcolo !

Alors voilà, il part, auréolé d'une gloire acquise à la force d'un travail acharné et à la foi en ses capacités, mais entachée à jamais d'un geste inexcusable mais tellement humain ! Les plus fervents ne retiendront que ses dribbles d'un autres mondes, ses tirs au millimètres, ses passes au micron...
Les autres, ne se souviendront que de cette tête qui frappe une poîtrine plutôt qu'un ballon.
Pour moi, Zizou, ton geste n'est dommageable que pour toi. Tu vivras toute ta vie avec ce regret, moi je l'oublierai et ne garderai que le meilleur de toi, ces deux buts en finale 98 contre le Brésil au Stade de France. Ce match contre le Brésil encore cette année où tu fus éblouissant. Tous ces moments où tu nous auras fait vibrer, ça sera à garder. Le reste c'est du fait divers, et le temps l'effacera pour nous.
Merci l'Artiste...

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