14 janvier 2008

Crise de la trente-cinquaine

Je commence à avoir une attitude normale en ce qui concerne ma vie sociale. Le fait d’avoir des sorties entre amis de prévues ne me provoque plus ces angoisses à me rendre malade et qui parfois me faisaient annuler des soirées. J’y prends même un certain plaisir et voire, une certaine impatience m’habite avant d’aller à mes rendez-vous.
En revanche sortir avec des couples déclenche à coup sûr un blues sitôt rentré -seul- dans mon repaire… Blues qui se prolonge bien souvent le lendemain et même quelques jours après. Oui, être seul commence à me peser. Ca m’inquiète aussi.

J’ai bientôt 35 ans et n’ai ni femme ni enfants ; pire, je viens d’entamer une psychothérapie qui va durer certainement plusieurs mois ou années. Et tant que je n’aurais pas atteint un certain niveau de compréhension de mes problèmes, aucune relation amoureuse, sérieuse ou non, ne me sera possible. Alors de voir l’horloge de ma vie égrener les saisons à une telle vitesse m’effraie.
Tout le monde me dit que 35 ans ça n’est pas vieux, mais je trouve ça bien hypocrite. Recommencer une vie amoureuse à 38/40 ans, quand on a déjà eu des enfants et un amour sérieux je comprends qu’on puisse trouver cet âge "jeune". On a vécu une vie déjà...
Mais lorsqu'on n’a rien vécu d’autre que 11 mois de vie commune avec une gamine partie dans les bras d’un autre à 9 mois de son mariage, avoir une relation amoureuse sérieuse à mon âge c’est tard. Très tard. Trop en tout cas pour envisager autre chose qu’une relation.

Mon rêve d’avoir des enfants un jour s’éloigne chaque jour un peu plus. Un premier enfant à 40 ans ? Se retrouver avec un ado boutonneux et rebelle à la maison à 55 balais ? Devoir faire des activités sportives, dangereuses ou épuisantes avec un jeune gars de 18 ans à près de 60 ans ?

Non ça n’est pas sérieux.

Alors oui, forcément je me dis que j’ai quand même raté quelque chose dans ma vie et ça je ne pourrai jamais le rattraper. Je suis obligé d’attendre, patiemment, que tout les morceaux de mon p’tit cerveau se recollent dans le bon ordre avant d’envisager quoi que ce soit.

Une collègue de boulot m’a croisé cet après-midi et m’a demandé quels étaient mes projets pour 2008. Je suis resté bête et n’ai rien pu lui répondre d’autre que "retrouver la santé et changer de voiture…" C’est nul, on dirait un gars de 50 balais qui vient d’avoir un infarctus ! Et pourtant c’est la stricte vérité.

Vieillir me fait peur, parce que mon corps a 35 ans et que mon esprit n’en a pas vécu autant ! J’ai l’impression d’être un ado qui a des problèmes relationnels, timide et coincé avec les filles !!! Je ne connais finalement rien de la vie, à part les ruptures, les impôts et les problèmes de bagnoles !!!

J’aimerai avoir un peu de bonheur, avant d’être gâteux et de mourir…

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