20 octobre 2007

La vie façon puzzle

Quand j'ai écrit le post "La minute psy", je souhaitais faire un constat objectif, une mise à nu de ce que j'avais vécu et de ce que j'avais ressenti. Pour voir ce que ça pouvait changer dans ma tête, si ça pouvait briser la carapace ou des barrières. Tenter ensuite d'en tirer des leçons, voire même imaginer ce que me dirait un psy.
Je n'imaginais pas que ça pourrait inspirer autant de tristesse et de sympathie de la part de ceux(enfin, surtout celles...) qui me lisent. Dites-vous bien que lorsque j'étais enfant, ce que je vivais, si dur que cela pouvait être, était la situation normale. Je n'imaginais pas, ou très peu, que les autres enfants n'avaient pas ces mêmes relations conflictuelles avec leur père.
Je pensais que les pères étaient ainsi, qu'il étaient là pour gronder leurs enfants et leur inspirer la crainte. Les mères étaient là pour distiller l'amour et la douceur.
Au final, je ne pensais pas être malheureux ni souffrir. Mes réactions, mes problèmes d'alimentation disent le contraire, inconsciemment je souffrais. J'attendais avec impatience que mon père parte en déplacement (ça durait entre 2 et 3 semaines à l'époque) et vivait dans l'angoisse de son retour. Mais pour moi, tout ça était la vie normale.

Sachant tout ça aujourd'hui, ayant fait cet espèce de bilan, j'ai l'impression d'avoir toutes les pièces du puzzle. Mais je ne sais pas comment les unir les unes aux autres pour en faire un tableau cohérent que je pourrais remiser dans un coin sans qu'il me dérange. Je sais qu'un toubib de la calebasse pourrait m'aider. Mais maintenant tu connais mon aversion pour cette corporation de nantis qui de plus en plus n'exercent ce métier que pour le prestige et le fric. En trouver un qui soit compétent et qui veuille sincèrement aider ses patients devient une quête du Graal. Et puis de toute façon j'ai pas les moyens...

Faites attention, je suis sorti ce matin pour aller chercher mon pain et je peux vous dire que l'hiver vient...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Archie !

les toubibs des neurones sont remboursés par la sécu ! je sais que ça risque d'augmenter le trou de Padirac que nous, les affreux malades, augmentons sans scrupules mais ça peut servir si c'est vraiment ça qui te freine !

moi, j'en vois un...je ne sais pas si j'avance mais le fait de parler de ses problèmes, cad d'être un peu égoïste 1/2 heure par quinzaine, ça aide, ça soulage...alors, pourquoi s'en priver ?!

évidemment que tes problèmes nous touchent, même si on ne te connait pas, banane ! ça sert à ça le net aussi...se faire des "amis" virtuels... :-)

plein de bizoux mon Archie

NO

Anonyme a dit…

Apparemment tous ne sont pas remboursés. Je ne sais pas qu'elle est la différence, faudrait que je me renseigne.
Et puis il faut que j'en ai vraiment envie. Parce qu'il va certainement me demander des faire des changements dans ma vie, je ne suis pas sûr d'en avoir envie...
Merci NO, c'est juste que je ne m'attendais pas à ces réactions.

Bisous

Anonyme a dit…

Les psychiatres (donc médecins) sont remboursés. Les psychologues et psychothérapeutes non.
Le chemin de délivrance est en principe :
la colère à exprimer, l'enfant en toi à consoler, comprendre ton père (pas l'excuser attention, ni oublier) et faire le deuil du père parfait. Faire le deuil du manque de reconnaissance, d'estime, etc ... T e mettre dans la tête que rien ne t'est dû, tout t'est donné et que ton père (par ignorance ou manque) t'a donné ce qu'il avait lui-même à ce moment là. Puis te dire que le passé est le passé, tu ne peux y revenir dessus, inutile de t'y enfermer, tu es adulte aujourd'hui, tu n'es plus cet enfant qui souffre.

Anonyme a dit…

"Mais maintenant tu connais mon aversion pour cette corporation de nantis qui de plus en plus n'exercent ce métier que pour le prestige et le fric. En trouver un qui soit compétent et qui veuille sincèrement aider ses patients devient une quête du Graal. Et puis de toute façon j'ai pas les moyens..." : Tu détestes les psys comme ton père (même si c'est pas pr les mêmes raisons) et surtout tu te cherches des excuses - sûrement comme lui - pour ne pas te remettre en question : peur ? lâcheté ? manque de courage et de foi ? Rapelles-toi qu'aprés avoir fait le tour de ton histoire, aprés avoir reconnu que tu as souffert et que tu ne le méritais pas, n'oublies pas de ne pas t'enfermer dans la rancoeur envers ton père et de te libérer de lui car tu es encore sous son emprise, dépendant affectif comme l'enfant que tu étais et qui attendais tout de son père. Ton père n'a pas su (pu ?) te donner ce que tu était en droit d'attendre ? Qu'attends-tu maintenant pour t'occuper TPOI-MÊME de toi ? Il n'y a que toi qui peut combler tes propres besoins (dans un premier temps en tous cas), cesse d'être dépendant des autres, de leur jugement, regard ... Regardes-toi toi-même avec honnêteté et compassion, connais-toi, acceptes toi comme tu es, respectes toi, fais toi confiance et les autres feront de même envers toi. Trouves-toi et oublies-toi ensuite, c'est à dire cesse de te regarder et regarde un peu les autres, avec la même compassion.
Bonne route.

Anonyme a dit…

Accroches-toi à ce qui EST, ce que tu es, même si ce n'est pas parfait ; non pas à l'IMAGE, ce que tu aimerais être, ce que tu aimerais que les autres soient ou aient été.
Courage !

Anonyme a dit…

Je déteste les médecins en général, c'est clair.
Je sais que je dois aller voir un psy, cesser de me chercher des excuses, me remettre en cause, etc.
J'ai peur, n'ai aucune confiance en moi ni aucun courage et ne suis pas sûr de vouloir réellement changer quelque chose à ma vie ni que ce soit utile. J'attends un déclic, un ras-le-bol, une prise de conscience, j'en sais rien... Il manque encore un pièce du puzzle pour que j'aille voir un type capable de m'aider à le reconstituer.

Anonyme a dit…

Merci en tout cas pour cette tirade qui a mis le doigt sur quelques vérités (et aussi pour le renseignement sur les psys !), dommage d'être resté anonyme...

Anonyme a dit…

S@lut,
Je découvre ce blog avec plaisir et delectation.
Voilà juste un message pour signaler que je rôde par là de temps à autres...
@+